Au terme du XIXème siècle qui vit le lancement des liqueurs jaunes et vertes, déclinées de la recette de l’élixir végétal et diffusées à plus grande échelle, la Chartreuse va acquérir l'appellation de “Reine des liqueurs”.
Dans les années 1860, du fait du développement de l’activité, la production s’industrialise et est déplacée dans une usine à Fourvoirie. “Les Chartreux vendaient 50 000 bouteilles par mois au moment de leur expulsion” précise Léon Poncet et avaient progressivement imposé leur domination sur le marché des liqueurs monastiques.
Les retombées locales
L’impact économique de l’activité des chartreux sur la région est important et il ne se limite pas aux seuls effets de la production de liqueurs. Non seulement les Pères Chartreux entretiennent un certain nombre d’actions caritatives dans les environs, portant secours et assistance aux plus démunis mais ils contribuent directement à financer un certain nombre de projets.
Par ailleurs ils participent aussi au développement local de par l’attrait que la Grande Chartreuse revêt aux yeux de nombreux visiteurs, avec un important flux de touristes via la ligne de chemin de fer qui dessert Fourvoirie.
La Chartreuse Blanche
Aujourd'hui disparue, était commercialisée jusqu’en 1903 une Chartreuse Blanche dont peu de personnes soupçonnent l’existence de nos jours... Privée de l’étape de coloration lors de sa fabrication, cette liqueur, moins coûteuse et plus douce que ses deux homologues complétait la gamme au 19ème siècle
Lancée en 1860, titrant alors 43°, la Chartreuse Blanche voit sa production interrompue quelques années en 1880 pour reprendre en 1886, cette fois-ci à 37°. L’arrêt définitif de sa fabrication a lieu avec le départ des chartreux pour Tarragone, il est vraisemblable qu’il s’agisse d’un choix délibéré au vu des enjeux de la reprise de la production en Espagne dans un contexte difficile... Inutile de préciser que cette mythique chartreuse blanche est extrêmement recherchée de nos jours !
Lancée en 1860, titrant alors 43°, la Chartreuse Blanche voit sa production interrompue quelques années en 1880 pour reprendre en 1886, cette fois-ci à 37°. L’arrêt définitif de sa fabrication a lieu avec le départ des chartreux pour Tarragone, il est vraisemblable qu’il s’agisse d’un choix délibéré au vu des enjeux de la reprise de la production en Espagne dans un contexte difficile... Inutile de préciser que cette mythique chartreuse blanche est extrêmement recherchée de nos jours !
A la veille de l’expulsion...
Prospère économiquement à l’aube du 20ème siècle, la chartreuse n’en voit pas moins planer l’ombre de la menace sur son existence. La convoitise de certains et le contexte national troublé suite aux lois de séparation de l’Eglise et de L’Etat allaient devoir conduire à l’exil de ces derniers à Tarragone. Toujours est-il qu’ils sont assimilés par les populations locales à des bienfaiteurs ce qui leur vaudra de multiples manifestations de soutien et de gratitude lors de leur expulsion par l’Etat français en 1903.
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