lundi 14 juillet 2014

Elixir et produits pharmaceutiques à Tarragone

Lorsque les chartreux reprennent la production de leur liqueur lors en exil à Tarragone, ils y produisent également le fameux élixir végétal. Dans leur laboratoire pharmaceutique ils fabriquèrent également d'autres produits hygiéniques et médicinaux, qu'ils exportaient également en France.

Elixir végétal fabriqué à Tarragone par les Pères Chartreux

Son histoire suit celle de la liqueur, après l'expulsion des Chartreux sa production reprend à Tarragone sous une nouvelle présentation tandis qu'en France l'appelation commerciale continue d'être exploitée par les liquidateurs. Par la suite la double-étiquette sera d'usage jusqu'au début des années 1940.

Photographie de la pharmacie de la distillerie de Tarragone, détruite par un bombradement en 1938

Autres produits hygiéniques et médicinaux

Planche de l'exposition "400 ans d'histoire"
Outre l'élixir, les plus connus sont le dentifrice de la Grande Charteuse, à 80 degrés et la boule d'acier (ou minérale) composé d'un "mélange de fer et de substances gommeuses et balsamiques". La boule pouvait être utilisée en usage externe ou en infusion, "constituant ainsi un remède tonifiant, apéritif et nullement corrosif dont les bons effets sont de plus en plus appréciés" (et nombreux à en croire les prospectus de l'époque).
Cette même pharmacie produisait "le plastron hygiénique efficace disait-on pour les maladies de la poitrine et de l'estomac ; les pastilles pectorales ; la toile souveraine, efficace pour rétablir la circulation sanguine ; la teinture anti-rhumatisante ; la pierre chartreuse ou "sel de Saturne", aux grandes propriétés curatives, tant pour les maladies des yeux comme pour les plaies de cicatrisation difficile ; les pilules anti-bilieuses, en tant que purge, et, enfin les pommades suppurantes et résolutives".

La fin de la production
Celle-ci sera bien antérieure à celle des liqueurs puisque les derniers produits pharmaceutiques élaborés furent la boule d'acier et l'élixir végétal à 68 degrés qui cessèrent d'être fabriqués en 1964. Cela s'explique notamment par les évolutions règlementaires et administratives, qui se faisaient plus contraignantes, mais également par les évolutions du marché.

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