lundi 19 décembre 2016

Entretien avec Enric Olivé Serret (1/2)

Enric Olivé Serret est l'auteur d'un livre de référence sur la chartreuse de Tarragone, à ce jour non édité en français et paru sous le titre "La Chartreuse de Tarragona. De la fàbrica al convent" ("La Chartreuse de Tarragone, de l'usine au monastère").
Originaire de la ville, l'auteur est aujourd'hui professeur à l'université de Tarragone.  Il a eu la gentillesse de répondre à nos questions sur sa démarche, les multiples liens entre la chartreuse et la ville de Tarragone et son histoire. Merci à lui.

D'où provient votre intérêt pour la Chartreuse et son histoire à Tarragone ? 
La Chartreuse a toujours été présente dans ma vie. Dès mon plus jeune âge, ma vie s’est déroulée autour de la distillerie des Pères Chartreux. Mon père était un employé de la maison du vin Müller, qui était située juste à côté de la distillerie, où je demeurais avec toute ma famille. Mes promenades et mes facéties se déroulaient toujours entre la distillerie des Chartreux et la maison Müller. Tout jeune, durant l’été, j’ai même servi de guide touristique pour les visites de la distillerie.
Dans les années quatre-vingt, en tant que jeune responsable politique de l'urbanisme à Tarragone, j'ai maintenu une relation étroite avec la communauté cartusienne à la Grande Chartreuse afin que la commune de Tarragone acquiert la magnifique « Fàbrica de Tarragone ».
Je me souviens avec une grande estime des Pères Chartreux de Tarragone qui, plus tard, se sont consacrés à conduire des expériences avec des plantes lyophilisées, pour lesquelles je m’empressais de servir de cobaye. Ce fut une étape de la communauté cartusienne concernée par l'alcoolisme et prompte à contribuer à lutter contre ce fléau.
Finalement, j’ai personnellement exercé le rôle d’entremetteur entre les Pères Chartreux et le gouvernement Catalan, afin que ce dernier acquiert la Chartreuse, ce qui fut le cas.

Pouvez-vous nous en dire davantage sur la démarche d'édition de votre livre (les recherches, la publication, les échos...) ?
À la suite de l'acquisition de la Chartreuse par le gouvernement, le ministre-conseiller Josep Gomis m’a chargé d’une étude et de l’édition de l’histoire de la Chartreuse à Tarragone, ainsi que de l'inventaire des fonds de la société qui était passée aux archives historiques de Tarragona.
Avec le photographe Joan Aberich, nous avons travaillé chaque recoin de l’enceinte cartusienne. La distillerie nous offrait des photos d’une grande intensité ; les jardins privés des Chartreux, abandonnés, nous renvoyaient une magnifique image romantique. Des chats aux alambics, des horloges aux vieilles bouteilles, des cellules à la chapelle ... tout a été parfaitement documenté. Dans le même temps, nous espérions offrir une belle représentation de l’enceinte.
La documentation des archives municipales, de l'archevêché et de la société Chartreuse ainsi que l'expérience d’anciens travailleurs, m'ont permis de connaître précisément l'histoire du bâtiment, de ses différents habitants et finalement de la communauté cartusienne.
A suivre…
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lundi 5 décembre 2016

Dégustation automne 2016

Cette fois encore Phillipe et les caves Bossetti ont organisé dans les règles de l’art leur dégustation annuelle dédiée à la liqueur des Pères Chartreux. Comme d’habitude tous les éléments étaient réunis pour faire de cette journée un franc succès : un programme riche et complet, une affluence record et au final de très bons moments partagés…

Bref plein de bonnes choses, de la convivialité et des nouveautés pour cette édition 2016 : 
  • En dégustation, les cuvées de Fous de Chartreuse étaient à l’honneur avec pas moins de 4 mises différentes au format jéroboam. De quoi mener une comparaison affinée et prendre la mesure de leurs différences et subtilités. A noter que l’on savourait le dernier flacon de 3 litres de la très belle et verdoyante cuvée 2009.
  • Santa Tecla : pour découvrir l'édition 2016 des liqueurs jaunes et vertes, quoi de mieux que deux jéroboams en mise unique ?
  • Du côté du buffet, un menu toujours aussi alléchant avec de multiples mets à base de liqueur : gaspacho aux écrevisses, la grosse terrine de frère Tuck, les croques-chartreuses poilânes, les guimauves et chocolats cartusiens du Pain de Sucre... Mention spéciale au foie gras "Nacérazade et les 1001 nuits", excellent.
  • Une autre nouveauté, l’hilarante soucoupe du procureur général, l’occasion de mettre en avant l’élixir végétal dans ce genre d'événement et de le faire découvrir au plus grand nombre !
  • Laurent Bidot l’auteur de la récente bande dessinée Le Secret de la Chartreuse aux éditions Glénat présentait son ouvrage aux visiteurs et leur proposait de belles dédicaces illustrées. Merci à lui pour sa disponibilité.
  • Sur le stand du blog, échanges entre passionnés avant tout et sur la base d’un programme similaire à l’an dernier fondé sur des dégustations informelles autours des apports d’amateurs… Plusieurs bouteilles complémentaires au programme de la journée avec une mention spéciale à Alain P. qui gratifiât les amateurs d’une succulente Tarragone Jaune 1970's de sa collection. Merci Alain !
Un grand merci à Philippe, aux Caves Bossetti et à Chartreuse ! 

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