dimanche 18 décembre 2011

Mignonnettes chartreuse [video]


Nous avions déjà abordé le sujet des mignonnettes de chartreuse dans un article qui leur était consacré, retour sur la question, cette fois-ci de façon plus illustrée, sous la forme d'une courte vidéo réalisée par nos soins !

Pour ce 50ème article sur le blog, de nombreuses mignonnettes donc, aux couleurs de la liqueur des Pères Chartreux, dont la présentation a évoluée au fils du temps. Aperçu de différents modèles et par la même retour sur la liqueur et son histoire que ces petits flacons illustrent ! Visionner la vidéo en plein écran.



Comme toujours vos commentaires et photos personnelles sont les bienvenus !

Voir aussi:
[Merci à Rodolphe et Manu pour leur contribution]

mercredi 7 décembre 2011

Reine des liqueurs 2011

Comme l’an dernier et à la même période, une cuvée spéciale de Reine des liqueurs est commercialisée tandis qu’approchent les fêtes de Noël. Comme l’édition précédente il s’agit d’une série limitée à 1440 exemplaires de liqueur jaune titrant à 43°.
La contre-étiquette précise notamment :
A la fin du 19ème siècle la Chartreuse Jaune est sur toutes les grandes tables, jusqu’à la Cour de Russie où le Tsar Nicolas II l’apprécie particulièrement.
Et c’est alors qu’elle acquière son surnom :
«La Reine des Liqueurs»
Cette Chartreuse Jaune, comme son illustre ancêtre, vous est proposée à son degré d’origine, 43°.
Cette cuvée 2011, limitée à 1440 bouteilles, a été réalisée par les Pères Chartreux, comme en 1838, selon la même recette et les mêmes procédés de distillation. Chaque bouteille est numérotée.
Destinées aux cavistes des environs de Grenoble et Lyon, ces bouteilles bénéficient en conséquence d’un diffusion limitée...

Une présentation légèrement différente
Des changements sont à noter au niveau de l’étiquette et de son emballage. La boite n’est plus en bois mais en carton, aux couleurs d’une ancienne illustration, vraisemblablement une publicité des années 1960 ou 70. Celle-ci est aussi visible aux caves de Voiron, où on peut l’apercevoir lors de la visite, imprimée sur plexiglas. Dessus l'inscription «Un renom mondial... aux 130 plantes de nos montagnes».

Voir aussi :

dimanche 20 novembre 2011

Les verres Chartreuse

Le verre joue un rôle primordial dans la dégustation de la liqueur et c'est particulièrement vrai en ce qui concerne celle des Pères Chartreux. Pour vous en rendre compte je vous invite à faire le test suivant : goûter une Chartreuse dans un shooter et ensuite dans un verre à dégustation, la différence est éloquente !
La meilleure façon de déguster la Chartreuse est donc de le faire dans un verre de type Cognac/Brandy, à col resserré pour concentrer l'arôme. Mais il existe bon nombre d'autres types de verres pour apprécier la Chartreuse, seule, ou en cocktail.

Au début des années 1980 le verre tulipe, ci-dessous, a été découvert dans le catalogue de la Verrerie Royal Leerdam en Hollande et adopté par Chartreuse Diffusion. Il a paru idéal pour déguster la liqueur fraîche, et non comme un cognac, en réchauffant le verre dans sa main. En effet le bulbe sous le verre empêche de faire ce geste.

Au début des années 1990 un grand sommelier a recommandé à Chartreuse diffusion l’utilisation d’un verre à liqueur de la prestigieuse maison Spielgelau car selon lui idéal pour la dégustation de la Chartreuse Jaune. Le but étant d'obtenir une confirmation mutuelle des sensations aromatiques au nez et à la bouche. Ce verre tulipe est devenu une référence pour les amateurs de Chartreuse. Récemment ce modèle a été repris pour le coffret MOF, personnalisé avec la gravure des 7 étoiles.
Évidemment les verres sont également un bon support publicitaire dans les bars et les restaurants mais nous en reparlerons dans un prochain article.

D’autres modèles de verres
Granity :
Utilisé pour les cocktails tel que le Chartreus’ito et le Chartreus’ina.
Contenance : 35cl
Swampwater :
Conçu pour un cocktail aux USA dans les années 1970 dans le cadre d'une campagne publicitaire dédiée. (Voir dans la galerie)
Recette :
1 part 1/2 de chartreuse verte, 6 parts de jus d'ananas, le 1/4 d'un citron vert et de la glace.

Shooters:
Pour conclure cet article il faut savoir qu’il y a bien sûr beaucoup d’autres verres Chartreuse, dont une flûte à champagne réalisée à l’occasion des jeux olympiques de Grenoble en 1968 et un verre de type whisky sorti dans les années 1970 qui apparaît sur les boîtes des Chartreuses Tarragone de l’époque.

Voir aussi:
[Article écrit par Rodolphe]

jeudi 3 novembre 2011

Tarragone, ville Chartreuse !

Dernier volet de notre retour sur l’édition annuelle de la Santa Tecla, consacré cette fois-ci plus particulièrement à la place de la Chartreuse dans l’histoire de la ville et son héritage...

Amateurs... et collectionneurs
Au détour d’une ruelle, une vitrine bien présentée et débordant de vieux objets de collections relatifs à la Chartreuse : publicités, bouteilles et mignonnettes de Tarragone, documents, etc. Il s’agit d’une boulangerie qui outre des gâteaux à la chartreuse aux couleurs de la ville, présente la particularité d’être tenue par un passionné ! Très vite la discussion fuse autour d’anecdotes et du livre richement illustré sur la Chartreuse de Tarragone; le maître des lieux nous montre certaines de ses vieilles bouteilles.
A deux pas de là il nous fait voir une autre vitrine avec une très vieille publicité représentant une Tarragone double étiquette peinte sous-verre, une des plus anciennes nous dit-on en ce qui concerne la production en Catalogne... On nous évoque aussi une très importante collection, parmi les plus belles de la ville, mais nous n’aurons hélas pas le temps de le constater !

L'ancienne distillerie, plaça dels Infants
Nous eûmes la chance de pouvoir visiter l’ancienne distillerie de Tarragone qui cessa son activité en 1989. Nous souhaitons ici vivement remercier les personnes de Chartreuse Diffusion que nous avons rencontrées lors de ce séjour, non seulement pour leur accueil chaleureux, pour le privilège de pouvoir découvrir ce bâtiment, mais surtout pour les excellents moments passés en leur compagnie ! Merci !
Après une période d’abandon et de délabrement, puis de dégradations, le bâtiment reçoit actuellement d’importants travaux de rénovations. Derrière sa façade caractéristique, l’ancienne distillerie a subit bien des outrages mais nombreux sont les reliquats de sa précédente vocation : fûts de vieillissements, cuves, caisses de stockage des ingrédients etc. On reconnaît les différentes affectations des salles et c’est un plaisir de découvrir ses lieux jusqu’alors uniquement entr’aperçu en photos. La salle de vieillissement sous les toits avec sa charpente métallique, l’ancienne chapelle dépouillée de ses boiseries, la vielle cheminée etc.
(...)

dimanche 30 octobre 2011

"1991-2011 : 20 anys més amb Tarragona"

Chartreuse : la beguda de les festes !
Sur l’affiche officielle est représentée la figure mise à l’honneur cette année : El Magí de les Timbales, après Negrito et Negrita l’an passé. Ce Magi aux tambours et monté à cheval fait partie du folklore local, il annonce les festivités en tête des processions et précède le son des trompettes et le défilé. Par la même occasion, cette illustration figure comme contre-étiquette sur les chartreuses mises en vente lors des festivités !
En effet comme chaque année une édition limitée de chartreuse est réalisée pour la Santa Tecla : pour 2011, 5000 exemplaires, dont 4000 de jaune, la favorite des tarragonais. Particularité : une mention en rouge "20 anys mes amb Tarragona 1991-2011" ajoutée sur l'étiquette.
 
Cette année sont à noter, outre le “shaker”, récipient caractéristique importé d’Australie dans lequel sont servies les mamadetas :
  • un sac étui en plastique imperméable muni d’une poignée et destiné à conserver une bouteille au frais dans de la glace
  • un livet en couleur joint à chaque bouteille : ce document commémore le 20ème anniversaire de l’installation d’une nouvelle filiale de Chatreuse Diffusion en Catalogne. Il évoque les liens entre les festivités et la liqueur des Pères Chartreux et comporte un certain nombre de photos dont celles des différentes éditions spéciales...

Chartreuse everywhere

Les couleurs de la ville sont le rouge et le jaune et à se promener dans les rues ont aurait tendances à leur ajouter le vert tant celles de la chartreuse sont présentes lors des fêtes ! Bien entendu la mamadeta reste la boisson de la Santa Tecla et la Chartreuse s’affiche lors de cette période. Il n’est pas aisé d’y échapper entre les “shakers” à mamadeta par grappes  aux devantures des bars et buvettes, ou omniprésentes à la main des badauds, les bouteilles au comptoir ou à la carte, dans les vitrines des commerçants...
Sans oublier les boissons à base de chartreuse - Chartreusito, Chartreusina notamment - et même certains desserts qui figurent à la carte de restaurateurs : pâtisseries locales, des muffins ou truffes à la liqueur des chartreux.


Santa Tecla 2011 : aperçu des festivités
Santa Tecla 2011 : les temps forts
Santa Tecla 2011 : 20 anys amb Tarragona
Santa Tecla 2011 : Tarragone, ville chartreuse

lundi 24 octobre 2011

Temps forts du programme de la Santa Tecla 2011

L’édition 2011 de la Santa Tecla à travers un certain nombre de moments choisis !

La présentation des géants
Les géants, los gegants, incarnent à travers les figures de différents personnages du folklore traditionnel une partie de l’identité des fêtes où ils occupent une place centrale. Il est tout naturel qu’ils soient successivement présentés en grande cérémonie à la ville sur la plaça de la Font. Puis accompagnés d’une équipe parfois bien fournies de participants, en ce déplaçant dans la figure ils vont structurer les processions dans la ville.

Les processions populaires
Attraction majeure de la Santa Tecla, des parades costumées et folkloriques parcourent la ville au son des trompettes, tambours et des réjouissances populaires. Il s’articule sur la succession des figures du bestiaire de la ville, géants, personnages et créatures diverses...

Concours de t-shirt !
En fin d’après midi le mercredi, il est temps de déguster une verre de Jaune offerte plaça de Rei et la file d’attente devant le stand est des plus fournies. Outre plusieurs terrasses il y a une scène de concert sur la place, et parmi la foule on aperçoit de multiples t-shirts originaux aux couleurs de la liqueur autrefois produite dans la ville. Il y en a qui ne manquent pas d’inventivité !

La descente de l’aigle et les diables
Parmi les processions il en est une qui occupe une place à part, celle de l’aigle avec sa bouteille de chartreuse dans le bec lors de ses descentes du mercredi soir. A noter qu’ils semblent fort apprécier cette liqueur puisqu’ils sont venus avec leur aigle de 80kg défiler jusqu’à Voiron en 2010 !
En début de soirée deux équipes, les jaunes aux couleurs de l’aigle et les verts qui constituent le défilé des diables. Tous dînent de poulets frits avant d’effectuer plusieurs marches dans la liesse populaire. La baixada de l’aliga !

Une drôle de bouteille géante
Le même soir, la silhouette de l’aigle était suivie d’une bien étrange figure : une immense bouteille de Chartreuse, quoique estampilée Chargrouse, sur une paire de jambe. De couleur jaune, elle reprenait également de son modèle le design jusque dans la contre-étiquette ATC ! Nouveauté de cette édition 2011, il s’agissait d’un hommage (ces personnes ayant a priori modifiées le nom pour ne pas abuser de son appellation officielle). Sympathique initiative en tout cas !

Les castellers et un record
Image typique de la Santa Tecla, les castellers sont des chateaux humains, empilements successifs et méthodiques d’étages atteignant une hauteur spectaculaire. Neuf niveaux, avec au sommet des enfants. Il semble que cette année un record ait été établi, par l’équipe mauve, relativement au nombre d’individus constituant les étages supérieurs ! Il est une variante plus modeste mais plus mobile : les pilars.



Pyrotechnie et pétards
Tandis que retentissement une nuée de détonations, s’avancent des silhouettes évocatrices avec leurs portants métalliques hérissés de pétards. Voici venir les diables dans un assourdissant chapelet d’explosions et de crépitements, nimbés d’une pluie d’étincelles des plus impressionnante ! Sans oublier les feux d’artifices tirés de la plage ou en divers occasions...



Santa Tecla 2011 : aperçu des festivités
Santa Tecla 2011 : les temps forts
Santa Tecla 2011 : 20 anys amb Tarragona
Santa Tecla 2011 : Tarragone, ville chartreuse

jeudi 20 octobre 2011

De la chartreuse en Santa Tecla édition 2011 !

Nous vous l’annoncions début septembre (La Chartreuse fait sa rentrée), comme tous les ans se déroulaient à Tarragone les festivités de la Santa Tecla. Cette année nous étions quelques uns à nous y rendre afin de prendre part à ces réjouissances et de constater à quel point la Chartreuse occupe une place à part, et bien au-delà de la seule Santa Tecla, dans la ville et parmi ses habitants !

Aperçu des festivités

Le soleil catalan réchauffe les pierres de la vieille ville et ses étroites ruelles qui s’entrelacent sur les coteaux attenants à la cathédrale, vers laquelle convergent des processions populaires animées et colorées. Scène propre aux festivités de la Santa Tecla avec son folklore de figures évocatrices et un enthousiasme populaire palpable.
Au détours d’une ruelle, parmi les clameurs, surgit la silhouette de la cathédrale qui se découpe sur le ciel bleu. Le défilé semble converger vers le parvis, au pieds duquel la foule s’est agglutinée sur les marches comme sur les gradins d‘un antique théâtre. En effet la ville entière semble prendre part à la représentation à mesure que se déroulent les différents événements des festivités.



Il y a un véritable bestiaire des fêtes composé de figures animales et symboliques, qui avec un certain nombre d’événements marquants (les feux d’artifices, les “châteaux” humains...) constituent l’identité des fêtes de Tarragone. Le parcours des différents personnages du folklore détermine celui des processions, d'où émergent masques et effigies : les géants, l’aigle et les diables, le dragon et la harpie, le lion et sa figure hiératique aux traits fins et spirituels, etc...
Les différentes générations prennent part aux festivités, avec le folklore et l’histoire de la ville comme dénominateur commun. Beaucoup d’enfants occupent une position importante, à l’image de ceux qui couronnent les châteaux humains, comme cette petite fille en chemise mauve que les gens aux terrasses des cafés et les badauds acclament tandis qu’elle descend la rue sur les épaules de sa mère. Progressivement les festivités s’emparent de la ville au son des trompettes et des vivats et se poursuivent tard dans la nuit, avec un entrain populaire visible !

Santa Tecla 2011 : aperçu des festivités
Santa Tecla 2011 : les temps forts
Santa Tecla 2011 : 20 anys amb Tarragona
Santa Tecla 2011 : Tarragone, ville chartreuse

vendredi 7 octobre 2011

Dégustation aux caves Bossetti

Par un beau soleil se tenait la dégustation annuelle de Chartreuse aux caves Bossetti à Paris le samedi 1er octobre dernier. Véritable “grande messe” destinée aux Fous de Chartreuse et autres passionnés, cette journée fut comme les éditions précédentes riche en dégustations, en surprises et en échanges sous le regard étonné des passants, interloqués par tant d’empressement autour des liqueurs des Pères Chartreux.
Une fois de plus cette journée fut un succès et un bon moment pour ceux qui y prirent part, curieux de passage ou amateurs avertis ! Dans le local de la rue des Archives, débordant de publicités et de bouteilles de chartreuses, avec une très belle vitrine et une décoration soignée, tout était fait pour célébrer la raison d’être de cette journée. A noter la prépondérance logique des couleurs jaunes et vertes du fait d’un dress-code respecté par plus d’un chaland !

Décidément à force d’enrichir le programme, il va finir par être difficile à Philippe, le maître d’oeuvre de l’événement avec la collaboration de Chartreuse Diffusion, de poursuivre ce rythme de progrès pour les éditions à venir ! Retrouvez le menu détaillé pour prendre la mesure de la richesse de cette journée. Au programme donc des liqueurs, mais pas seulement ! Outre la découverte obligée des Santa Tecla jaunes et vertes de l’édition 2011 et un aperçu de la gamme chartreuse, deux bouteilles sortaient du lot. La doyenne, une Tarragone jaune de 1965, fameuse ! Douce, riche et épicée avec des senteurs de curry, de caramel et une belle évolution en bouche. Des chanceux eurent l'occasion de la comparer avec autre jaune de la même provenance, et de la même période, toute aussi excellente, qu'un amateur attentioné avait amené avec lui ! Merci !
Mais aussi une flask de liqueur du 9ème Centenaire spécialement réalisée pour l’occasion : “cuvée 2011 - édition spéciale Fous de Chartreuse”, aux reflets moins teintés de vert que ses homologues et pour cause celle-ci seraient enrichie en “vieille jaune” selon les dires de l'instigateur de cet événement.


L’autre surprise fut gastronomique et non moins appréciable que les liqueurs avec un très bel ensemble de terrines et autres joyeusetés concoctées avec amour et une dose de chartreuse ! Un atelier chartreuses macérées (cigare de la Havane, poivre sauvage de Madagascar, vanille de Madagascar, truffe noire (Melanosporum) et un grand buffet avec moultes terrines et fins mets !
Je vous renvoie au programme pour plus de précisions mais la diversité des ingrédients et l’inventivité des combinaisons parle d’elle-même ! Pour ma part mention spéciale aux quenelles de brochet sauce crustacés et safran, et aux terrines de canard aux agrumes, d’escargots aux orties et celle de pigeon au foie gras. L'époisse affinée à la Chartreuse était également remarquable.

Une fois de plus cette occasion de se pencher sur les mystères de la Grande Chartreuse fut un regal doublé d’un très bon moment... Un grand merci pour cette journée à Philippe et aux caves Bossetti, à Chartreuse Diffusion, notamment Mr Munoz et Olivier, à Thierry ainsi qu’à toutes les personnes rencontrées là !

mercredi 14 septembre 2011

La chartreuse fait sa rentrée !

Santa Tecla 2011
Cette année le coup d’envoi de la Santa Tecla sera donné le 16 septembre, initiant la période de festivités traditionnelles annuelle dans la ville de Tarragone qui auront lieux jusqu’au 25 septembre. Le programme est comme d’habitude chargé avec pas moins de 400 événements et manifestations divers.
Sur l’affiche officielle est représenté la figure mise à l’honneur pour cette édition : El Magí de les Timbales, après Negrito et Negrita l’an passé. Ce Magi aux tambours et monté à cheval fait partie du folklore local. Il annonce les festivités en tête des processions et précède le son des trompettes et le défilé. L’homme aux tambours a pris le nom de celui qui l’incarnait au cours du 19ème siècle, Magi, et reste aujourd’hui une figure populaire de la “mythologie” de la Santa Tecla, où des personnages côtoient un bestiaire (aigle, dragons etc.).

Cette affiche de Nathalie Gieze a été retenue au terme d'un concours servant à déterminer le thème graphique de l’édition, pratique adoptée pour la troisième année consécutive. Par la même occasion elle figurera comme contre-étiquette sur les chartreuses mises en vente lors des festivités ! Il s'agit d'une édition limitée de 5000 bouteilles. Particularité : une mention en rouge "20 anys mes amb Tarragona 1991-2011" ajoutée sur l'étiquette, ce pour l'anniversaire de l'installation d'une filiale de Chartreuse Diffusion en Catalogne. La Jaune titre 43° et un sac-étui accompagnera le tout, sans compter les mamadetas concoctées pour l'occasion !

Edition 2011 !

Programme Santa Tecla 2011

Dégustation aux caves Bossetti
La grande célébration annuelle de la chartreuse aux caves Bossetti à Paris se tiendra cette année le samedi 1er octobre et sera comme d’habitude l’occasion non seulement d’une dégustation mais aussi d’un ensemble de surprises. Bref un grand moment en perspective !
Le site officiel des caves de la rue des Archives précise déjà le programme, des plus prometteurs : multiples liqueurs dont une cuvée spéciale Fous de Chartreuse de 9ème centenaire pour l’occasion, de belles bouteilles et une myriade de surprises culinaires !

Programme de la dégustation

Voir aussi:

mardi 6 septembre 2011

Vieille Chartreuse de Tarragone


Cette vielle bouteille de liqueur des Pères Chartreuse, fabriquée à Tarragone au début du 20ème siècle, était destinée au marché américain.
Elle se caractérise par sa double étiquette et, avec la mention de l’importateur Bätjer, on peut déterminer que cette chartreuse est antérieure à la prohibition aux Etats-Unis (1920). Plus précisément, des publicités dans la presse de l’époque permettraient de la dater de la période 1911-1919.

Ci-dessous une animation pour visualiser la bouteille sous différents angles. Cliquer sur le lien suivant afin de lancer l'affichage et utiliser la souris pour faire défiler :



Un encart publicitaire paru dans le Cosmopolitan Magazine de décembre 1913 présente une bouteille similaire.

lundi 22 août 2011

Menus publicitaires Chartreuse

Supports promotionnels très utilisés au siècle dernier notamment pour les produits alcoolisés, les menus publicitaires à l'effigie de la chartreuse sont fort diversifiés, caractéristiques de cette liqueur et à ce titre particulièrement prisés par les collectionneurs.
Comme pour beaucoup d’objets anciens (affiches, plaques en taule, carnets de bridge par exemple) il est peu aisé d’en savoir davantage. Si on peut les dater du début du XXème siècle voire auparavant, leur nombre et leur variété sont difficiles à cerner.
Une chose est sûre, il en existe un large panel (nous en avons dénombré plus d’une soixantaine), parfois très agréablement illustrés et les thèmes et mentions qui figurent sur ces menus varient beaucoup.
Mentions publicitaires et iconographie commerciale
Supports promotionnels destinés à figurer dans des établissements de restauration et à illustrer les plats au menu, ils comportent un certain nombre d’arguments commerciaux destinés à vanter la chartreuse et ses caractéristiques. Sur tous figure la représentation de la bouteille d’alors, certains sont l'oeuvre d'affichistes ou d'illustrateurs professionnels, s'il ne s'agit pas de reprise d'éléments graphiques de publicités.
Parmi ces mentions on peut noter des remarques d’ordre général (“Couronnez cet excellent repas en dégustant une Grande Chartreuse”(1)), des indications sur les modes de consommations (“Se déguste très fraîche”(2), “Chartreuse jaune ou verte … mais … toujours très fraîche, ou à la glace pilée”) ou encore des suggestions de recettes de dégustation (“2/3 de chartreuse jaune et ⅓ de chartreuse verte” qualifié de “Mélange des Gourmets”(3)).
Ils contribuent ainsi à constituer l’image de marque du produit qu’ils illustrent. Cet usage était fort répandu dans le domaine des liqueurs et boisson apéritives, et l’on peut citer comme exemple la Bénédictine, le Cointreau, ou des produits moins renommés comme l’Angélica ou encore l’Esterel.

Concernant les thèmes représentés sur les menus de la liqueur de la Grande Chartreuse, ils sont très diversifiés et varient selon les illustrateurs et les périodes. Parmi les plus représentés sont les vues du Monastère de la Grande Chartreuse (4) illustrées notamment par Lemmel, Le May, Bruyère St Etienne ou encore Durand Girard, les vues de Tarragone (5) par Delgado ou Tamagno, et les plantes, fleurs et fruits (6) illustrés par Sadag. Sans oublier biensûr les menus traditionnels composés uniquement du symbole des pères Chartreux, à savoir le globe crucifère (7). Bien entendu la palette des thèmes est plus large, on peut citer des thèmes paysagers, des scènes relatives au sport, à l’histoire ou tout simplement une approche plus décorative...


Des documents à l’image du produit et de son histoire
De même que les étiquettes des bouteilles de chartreuse et les publicités la concernant, les menus comportent certaines mentions qui s’accordent avec l’histoire des Pères Chartreux et de leur liqueur. Outre l'obligé “Liqueur fabriquée par les Pères Chartreux” présent de façon systématique, des mentions fort diverses figurent sur les menus, notament des scènes de la vie et de l'histoire des Pères chartreux : la remise de la recette par le maréchal d’Estrée (8) illustrée par Leloir, l’élaboration de l’élixir par le frère Jérôme Maubec (9) ou encore la cueillette des plantes (10) provenant de publicités illustrées par Lemmel. Citons aussi le “Demandez une Tarragone” qui faisait référence à l’expulsion des Chartreux et à la reprise de la production en Espagne au début du XXème siècle (11) illustré par Honnorat. Enfin certains menus évoquent des scènes parfois farfelues, entre la fantaisie et l’anachronisme, comme par exemple le Maréchal d’Estrée faisant goûter l’élixir à Henri IV (12) ou des scènes représentant des hommes illustres (13) llustrées par Leloir.

Retrouvez un ensemble de menus publicitaires sur la chartreuse dans une galerie dédiée. Biensur les contributions pour des images qui manqueraient sont bienvenues !
[Article Vincent, Photos Richard : merci à eux !]

lundi 25 juillet 2011

La chartreuse et Tarragone

Tarragone et la chartreuse, ces deux noms sont désormais associés par leur histoire partagée. Les Pères Chartreux trouvèrent refuge dans la ville catalane et y installèrent leur distillerie en activité une partie du XXème siècle. Retour sur cette période et sur la désormais mythique Chartreuse de Tarragona.

Les circonstances de la production de chartreuse en Espagne
En avril 1903, suite aux lois sur les congrégations religieuses, les Pères Chartreux sont expulsés de leur monastère et contraints à l’exil. “Par la même occasion, l’Etat français mis la main sur leur célèbre marque de liqueur... sur la marque mais pas sur le secret de composition !”
Ils trouvent refuge en Catalogne, dans la ville de Tarragone, et y installent une distillerie. La production reprend en 1904 sous une nouvelle appellation “Liqueur fabriquée à Tarragone par les Pères Chartreux” et avec une nouvelle présentation des bouteilles.
Débute alors un conflit juridique et commercial avec les liquidateurs qui exploitent la marque sur le marché français en ayant conservé la présentation traditionnelle et jouent la confusion aux yeux des consommateurs. “A l’étranger les Pères Chartreux gagnèrent tous leurs procès et conservèrent le droit d’utiliser leur ancienne marque.”
La société qui exploitait la Chartreuse en France cesse son activité en 1929. La production se poursuit en Espagne après le retour des pères en leur monastère de la Grande Chartreuse durant la deuxième guerre, elle prendra fin au terme des années 1980 pour raisons économiques.

Spécificités de la Chartreuse de Tarragone
Distinctes des liqueurs produites en France, les différences résident dans :
  • les plantes et ingrédients entrant dans sa composition, d’origines en partie différentes lorsque produites en Espagne
  • la provenance des eaux-de-vie utilisées dans la fabrication, espagnoles à Tarragone et non plus d’origine française
  • les conditions de vieillissement des liqueurs en Catalogne, dont les fûts sont stockés dans des greniers soumis à des amplitudes de température bien supérieures à celles constatée en France.

Ces éléments influencent la composition même des liqueurs et font que celles de Tarragone diffèrent à plus d’un titre de leurs homologues françaises.
En ce qui concerne la présentation, elle a bien entendu variée au fils des temps mais l’étiquette précise l’origine géographique de la production ce qui permet de les distinguer.

Aujourd’hui, vieilles Tarragona et Santa Tecla
Depuis que la distillerie de Tarragone a cessé son activité en 1989, toute la production est effectuée à Voiron et les vieilles bouteilles espagnoles sont de plus en plus convoitées. Non seulement elles sont rares mais elles commencent à avoir un certain âge ! Prestigieuses, elles figurent parmi les chartreuse les plus recherchées.
Et c’est pour célébrer cet héritage et le lien avec la ville catalane que chaque année les Pères Chartreux produisent une série limitée de leur liqueur à l’occasion des festivités de la Santa Tecla en septembre.

mardi 12 juillet 2011

Deux jours avec les Fous de Chartreuse

Les 26 et 27 juin derniers s’est tenu un voyage des Fous de Chartreuse à Voiron, le second après un précédent périple en 2005 et il n’est pas inopportun de parler de pèlerinage en Chartreuse tant ces deux jours recouvrirent une dimension toute particulière et resteront gravés dans la mémoire de ceux qui y prirent part !
Le riche programme de ces journées, les moments forts et partagés, les nombreux échanges et discussions entre passionnés sous un beau soleil estival et surtout sous les auspices de la liqueur des pères chartreux contribuèrent à faire des ces deux jours une série de souvenirs précieux...

La Chartreuse avait préparé un très beau programme pour ces 2 journées : visites de la distillerie, des caves, de l’exposition à Voiron, du musée de la Correrrie, repas et dégustations, promenade à la Grande Chartreuse, moments d’échanges... Le tout était parfaitement organisé par des hôtes fort attentifs et la bonne humeur était palpable parmi les chanceux participants.

Retrouvez un très beau compte-rendus illustrés de belles photos sur le blog Le chant des cigales : Le monde change, la chartreuse demeure.

Merci à tous ceux qui ont contribué à rendre ce week-end possible, aux personnes de Chartreuse Diffusion pour leur accueil chaleureux et leur exceptionnelle disponibilité et particulièrement à Mr Munoz pour ses commentaires passionnants ! Merci aussi à Philippe des caves Bossetti pour son entrain, ses chaussettes bicolores et sa magnifique Tarragone Verte ! Et merci à tous les participants pour leur bonne humeur !

lundi 20 juin 2011

Eau-de-vie Chartreuse

Eh oui, certains d'entre vous ne le savent peut-être pas mais une eau-de-vie de Chartreuse conditionnée en bouteille a vue le jour en 1941 du temps où, avant Chartreuse Diffusion, la Compagnie Française de la Grande Chartreuse exploitait ces liqueurs.

Fabriquée à Aigues-vives (Gard) par Vignal et utilisée pour servir de base aux liqueurs, cette eau-de-vie n'a apparemment pas été commercialisée à grande échelle à l'époque (cf. dépliant : «La vente (dans toutes les bonnes maisons d'alimentation) est momentanément limitée.»), les Chartreux craignant d'être assimilés à des négociants d'alcool. Elle n'a finalement été mise sur le marché que vers 1990 (Cf. Chartreuse Histoire d'une liqueur – Guide de l'amateur de Michel Steinmetz chez Glénat).
Voilà ce que l'on sait sur cette fameuse eau-de-vie Chartreuse, qui reste pleine de mystère et pose pas mal de questions :
  • Pour commencer, elle a été vieillie en fût, mais combien de temps et dans quelles conditions avant d'être mise en bouteille en 1941 ?
  • Ensuite on peut se demander combien de litres ont été mis en bouteilles, et donc combien de bouteilles ont été mise sur le marché à partir des années 1990 ?
  • Et son goût...et bien cela ressemble à un vieux cognac ou un vieux marc, mais nous vous en dirons plus après une dégustation digne de ce nom !
Autres informations à signaler : en 1944 le Brandy CAR est créé par les chartreux à Tarragone qui est un équivalent de l'eau-de-vie. Signalons également la commercialisation d'une eau-de-vie de poire Williams (fruit entier) toujours en vente actuellement.
Pour finir, près de 60 ans après leur conditionnement, les dernières bouteilles présentent un bouchon détérioré et une évaporation du précieux breuvage, d'où la décision de Chartreuse Diffusion de reconditionner la fin de leur stock et de le remettre en vente avec un certificat d'authenticité.
[Article de Rodolphe, merci à lui !]

jeudi 9 juin 2011

Les liqueurs d’origine monastique

Les liqueurs monastiques constituent un segment du marché des spiritueux en partie au moins assimilé à celui des liqueurs à base d’herbes et d’épices. La chartreuse aujourd’hui encore produite sous la supervision de moines en fait figure d’exemple-type tant par l’héritage lié à son histoire que par sa composition à base de plantes et son goût caractéristique.


Des origines...
Ces liqueurs sont très anciennes et avant d’être un produit d’agrément il s’agissait de concoctions de plantes fabriquées par des moines et destinées à soigner. Au Moyen Age ce sont les ordres religieux qui détiennent le savoir nécessaire, herboristerie et connaissance des procédés de production. Initialement d’une commercialisation locale et limitée, leur nombre est élevé et les variantes de compositions sont très nombreuses et diverses.
Le XIXème siècle voit triompher la chartreuse en terme de ventes et de renommée et selon Michel Steinmetz, auteur de l’ouvrage de référence à son sujet : “celle qui fut nommée "Reine des liqueurs" et qui régna sans partage sur le monde des digestifs entre 1840 et 1973 fut la Jaune... à 43°.” Ce type de produit est alors en phase avec les habitudes de consommation du public et le marché se développe fortement, le progrès technique et la révolution industrielle permettant une production bien plus importante qui sera aussi le fait d’industriels.

… au terme du XIXème siècle
Il n’est pas rare que ces derniers s’inspirent des compositions et présentations des produits monastiques et traditionnels afin de profiter de leur image de marque et de leur succès sur ce lucratif marché. Il est donc important de distinguer les liqueurs effectivement produites par les moines. En ce qui concerne la chartreuse cela donne lieu à de nombreuses contrefaçons et imitations et ainsi à une abondante chronique judiciaire aux prémices des réglementations en terme de propriété industrielle.
La prospérité du créneau des liqueurs à base de plantes va être mise à mal dans la première moitié du XXème du siècle du fait de l’évolution des goûts des consommateur et du développement d’autres créneaux dont celui des boissons à base de fruits que le progrès technique en matière de conservateurs rend possible.

Liqueurs d’origine monastique - exemples et éléments caractéristiques
La chartreuse en est l’illustration par excellence, aujourd’hui encore la fabrication est supervisée par des moines chartreux ce qui constitue un argument commercial (cf nombreuses publicités ou les contre-étiquettes ATC). De nos jours son positionnement entre tradition et modernité est intéressant et les campagnes marketing transcrivent bien cet état.
On peut aussi citer la Bénédictine de Fécamp et la Lérina de l’abbaye de Lérins ainsi que, parmi des liqueurs à base d’herbes et d’épices, l’Izarra de la côte basque ou la Kerman. A noter que pour la plupart ces produits se déclinent en variantes jaunes et vertes à l’image de la chartreuse.

Les liqueurs monastiques sur :
  - The cocktail database
  - Les alcools des vieux bistrots

Outre l’origine de leur production qui est le fait d’ordres religieux, un certain nombre d’éléments les caractérise :
- Une recette ancestrale, qui s’inscrit dans une dimension historique et renvoie à la tradition, et en outre souvent tenue secrète jusque dans la nature de ses ingrédients
- Une composition à base de plantes, aromatiques, médicinales et d’épices
- Un produit attaché à une origine religieuse et/ou géographique
- Une présentation caractéristique des étiquettes et bouteilles avec des similarités dans l’aspect traditionnel de l’image de marque et l’usage de symboles et d’une identité visuelle différenciante des autres liqueurs

dimanche 22 mai 2011

Chartreuse collection

Les photos ci-dessous parlent d’elles-mêmes. Elles proviennent de la collection d’un passionné, Marc, autour de la chartreuse. Celui-ci a accepté de répondre à nos questions au sujet de cette dernière afin de nous la présenter et nous l’en remercions vivement, d’autant plus que l’on n’a que rarement la chance de voir tant de pièces rares et que le propos est passionnant !


 « Il n'est pas simple de vous présenter rapidement ma collection : la passion pour la chartreuse a occupé les 10 ou 11 dernières années de ma vie d'une façon très envahissante et j'ai tellement d'anecdotes à ce sujet que même une discussion de plusieurs heures ne suffirait pas à approcher un semblant d'exhaustivité !

Ma passion a commencé à travers la passion du vin. J'étais avec un ami chez un ami vigneron chez lequel nous venions de faire un très grand repas. A la fin de celui-ci, le vigneron nous proposa un verre de chartreuse. J'ai refusé car mon goût ne me portait pas vers les alcools forts. Mais mon ami m'a convaincu d' essayer. Bien qu'il s'agissait alors d'une VEP verte, j'eus tout de suite un coup de foudre. Mon ami vigneron me dit alors qu'il fallait que je recherche des Tarragone en Espagne. Je m'y suis attelé et après des échecs sur la côte nord, j'ai décidé de passer mes vacances d'été à Tarragone. Depuis, je suis arrivé à infiltrer un milieu de collectionneurs grâce auxquels j'ai pu me procurer quelques bouteilles et objets de pub. J'avais un ami devenu très proche qui était aussi fou furieux que moi : il a aujourd'hui disparu, emporté par un cancer du poumon. Ce dernier avait une fibre historienne et il m'a beaucoup appris quant à la datation des bouteilles de Tarragone : il connaissait toutes les dates d'apparition des nouveaux modèles de bouteilles et d'étiquettes. Il était plus passionné par la publicité autour de cette liqueur que par les bouteilles elles-même...



Je n'ai aucune idée du nombre de pièces qui composent ma collection, ni du nombre de bouteilles qui évolue sans cesse au gré des achats et des consommations !

Pour moi, les plus belles pièces sont, au niveau des bouteilles françaises :
- la jaune et la demie jaune d'avant 1903
- les Fourvoirie 1935 verte et jaune
- les Fourvoirie des années 30-40 export USA jaune et verte où figure sur la double étiquette le nom liqueur à la place du classique "une Tarragone"
- le double magnum de verte des années 50
- la VEP 1953 commémorative du couronnement d'Elisabeth II
- les magnums vert et jaune des années 60
- la VEP verte 1964 dans une bouteille de 37.5 cl (j'ai acheté la même en jaune mais ne l'ai pas encore récupérée)

Pour les bouteilles espagnoles:
- la bouteille type 1910 en litre jaune
- les bouteilles avec le cartouche sablé export USA et importées par Batjer dans les années 20
- les bouteilles das années 30-40 importées par Schenley
- les Brandy car (équivalents de l'eau de vie de chartreuse en France, produits dans les années 40 à Tarragone suite à la pénurie de sucre), notamment le rarissime dulce réserve d'Alphonse XIII et la plus encore rarissime petite bouteille d'1/8 de litre.
- les bouteilles des années 40 et 50 avec toutes leurs variante (forme du goulot, capsule d'étain ou non, etc...)
- les flacons de poche appelés petacas en Espagne.
- la bouteille de dentifrice en 1 litre.


Au niveau des objets :
- le grand tableau sur verre peint à la main avec la bouteille de Tarragone des années 40. Cette magnifique pièce a été achetée à un antiquaire de Valence (Espagne) : elle était en décoration dans un restaurant de la région d'Alicante, propriété d'une ancienne gloire de la chanson espagnole des années 60 (une sorte de Dalida espagnole qui possède encore plusieurs restaurants dans cette région)
- la boule d'acier, véritable fantasme pour tous les collectionneurs et notamment les Espagnols chez lesquels, à Tarragone, deux exemplaires sont connus. La mienne n'a pas été fabriquée à Tarragone mais à Fourvoirie, sans doute avant l'expulsion.
- le fixé sous verre en excellent état avec la bouteille de Tarragone des années 10.
- le tableau provenant de la distillerie de Tarragone et acheté à un antiquaire de Tarragone par mon ami décédé qui me l'a offert. Ce tableau est très intéressant car ses diagrammes illustrent les productions de liqueur dans les 50 premières années de fonctionnement de la distillerie.. Cette pièce unique est entièrement peinte à la main et est un travail presqu'aussi minutieux qu'une enluminure.
- une tôle très grand format reprenant l'illustration de l'affiche de 1932 réalisée par Favre. Ce type de tôle était mis devant les devantures des magasins de vente de la liqueur, par exemple à Saint-Laurent-du-Pont.

Pour répondre à votre question sur les objets ou bouteilles qui me manquent et que je recherche, je citerais en premier lieu la Tarragone 1910 verte en bouteille ou demie-bouteille. Pour ce qui est des objets publicitaires, beaucoup manquent mais j'aime beaucoup les menus et il y a une série de 6 menus illustrés par Harry Eliott dont je ne possède que 2 exemplaires : je recherche donc les 4 manquants. Pour cela, je consulte quotidiennement les sites internet...


C'est vrai que ma maison ressemble à un musée mais je n'ai d'autre motivation que ma passion pour cette liqueur et je trouve que les vieilles publicités ont une âme particulière qui reflète bien l'époque à laquelle elles ont vu le jour. Tout ceci s'est fait naturellement au fil du temps.

Enfin, je bois peu mais régulièrement de la chartreuse, pourvu qu'elle soit bonne donc vieille... J'ai actuellement en cave une bouteille entamée il y a un mois de "Marseillaise" jaune époque 1921-29 : c'est grandissime. Sinon, j'ouvre régulièrement des "cumbre" jaune ou vertes, c'est-à-dire des Tarragone des années 50 et c'est tout aussi fabuleux. Ce qui m'impressionne souvent dans ces liqueurs, c'est ce qu'on pourrait appeler le "toucher de bouche" qui est une sensation extraordinaire mêlant une attaque merveilleusement puissante à une douceur et une longueur en bouche exceptionnelles. »
[Un grand merci à Marc !]

lundi 16 mai 2011

Différents modèles de liqueur du 9ème centenaire

La liqueur de la 9ème centenaire, comme toutes les bouteilles de chartreuse, s'est vue opérer des changements au fil du temps, en terme de bouteilles, d'étiquettes, de bouchons, d'inscriptions... On en distingue plusieurs variantes avec des différences plus ou moins notables.

Bouteille actuelle
Etiquette caractéristique de la Liqueur de 9ème centenaire" avec le "L" enluminé.
Capsule dorée et inscription en carmin.
Désormais l'année de mise en bouteille figure sur la contre-étiquette, mais il semble s'agir d'une évolution récente.


Modèle 2001 - 2004 commémoration de St Bruno
Talon bleu sous l'étiquette " Fondation de la Grande Chartreuse 1084 - 1984 Commémoration de Saint Bruno 1101 - 2001"
Capsule metallique bleu et vert .
Au cours de cette période la boite en carton est aussi de couleur bleue.


Modèle 1985
Etiquette de 10 cm de hauteur.
Dispartition de l'insciption en relief IX CENTENAIRE et il n'est plus mention des années 1084 et 1984 sur la cartouche en relief et en haut de l'étiquette.
Après 1985, l'étiquette est moins haute, 8 cm.


Modèle 1984
Contenance de 75cl (contre 70cl par la suite).
Etiquette de 10 cm de hauteur.
Mention des années 1084 - 1984 sur le haut de l'étiquette.
Ces deux années figurent aussi sur la cartouche en relief "GDE CHARTREUSE" surmontée du symbole de chartreux, le globe crucifère et les 7 étoiles.
Au bas de la bouteille inscription "IX CENTENAIRE" en relief.


En 1984 des étiquettes de chartreuses jaunes et vertes sont marquées d'une sur-impression rouge « 9° centenaire Gde Chartreuse 1084-1984 ».
(Merci à Manu et Rodolphe)

Voir aussi :

mercredi 27 avril 2011

8 recettes de cocktails à la chartreuse


Chartreuse Smash
  2 parts de chartreuse jaune
  4 tranches de citron
  8 feuilles de menthe
Piloner sommairement citron et menthe, ajouter chartreuse et glace, shaker vivement. Servir avec de la glace pilée et garnir d’une pousse de menthe fraîche. A la votre !

The Widow’s Kiss
  1 ½ part de calvados
  ¾ part de chartreuse
  ¾ part de bénédictine
  2 traits d’angostura bitters
La recette est évoquée dans Modern American Drink de George Kappeler paru en 1895.

Tahiti
  ½ part de gin
  ½ part de jus de citron pressé
  2 parts de chartreuse
Doubler avec du champagne brut
Source : porte-clé promotionnel

Yellow Parrot
  ⅓ d’absinthe
  ⅓ de chartreuse jaune
  ⅓ de Brady abricot
Quel plumage coloré !

The Last Word
  ¾ part chartreuse verte
  ¾ part de gin
  ¾ part de marasquin (ou liqueur maraschino) ¾ part de jus de citron frais
Combiner les ingrédients à de la glace dans le shaker et aux offices ! Garnir d’une cerise, de maraschino idéalement... M’en donnerez-vous des nouvelles ?

Purgatory
  2 ½ parts de rye whiskey
  ¾ part de chartreuse verte
  ¾ part de bénédictine
Garnir d’un zeste de citron.

Red Lion
  ½ part de liqueur de cassis
  4 traits de chartreuse jaune
  2 traits d’absinthe
  1 part de scotch whisky
Un peu de glace pilée, frapper fortement, servir le lion rouge !
Source : “American bar - Recette des boissons américaines et anglaises” de Franck P. Newman, 1904

Royal punch
  200 grammes de sucre en poudre
  ½ litre d’eau pour fondre le sucre
  le jus de 2 oranges et 2 citrons
  ¼ litre de curaçao orange
  ½ litre de thé froid très fort
  3 verres à madère de chartreuse jaune
  3 verres à madère de rhum
  500 grammes de fruits frais (cerises, fraises des bois, groseilles, framboises...)
Mettre le tout à rafraîchir dans un saladier et, au moment de servir, verser 3 bouteilles de champagne brut. (recette pour 20 personnes)
Source : “American bar - Recette des boissons américaines et anglaises” de Franck P. Newman, 1904

Voir aussi :

mardi 12 avril 2011

Cocktails & Chartreuse

Les cocktails. Peut-on imaginer candidate plus adaptée à ce genre d’exercice que la chartreuse, “symphonie de plantes” ?

 
The Art of Mixing
La Chartreuse est le fruit d’une recherche, d’une combinaison d’ingrédients, d’un assemblage de saveurs, visant à obtenir un ensemble harmonieux qui combine les propriétés des éléments qui la compose... Le parallèle apparaît clairement avec la démarche qui guide la réalisation d’un cocktail, mêlant divers ingrédients, boissons alcoolisées et éventuellement autres produits. C’est la recherche d’une complémentarité harmonieuse, d’une nouvelle saveur née de la combinaisons d’éléments aromatiques distincts....
La préparation de cocktails revêt une dimension créative, où inventivité et imagination sont de mise, puisqu’il s’agit de concevoir un recette en travaillant une palette quasi illimitée d'ingrédients. C’est un exercice reposant sur un certain nombre d’instruments  et de techniques, et régie en partie par des codes culturels et parfois professionnels.

 
Bref aperçu de l’histoire des cocktails
Il s’agit d’une pratique ancienne, les cocktails se seraient répandus en Angleterre et aux Etats-Unis au début du XIXème siècle. L’épisode de la prohibition aux Etats-Unis a contribué à développer et à enrichir les pratiques en la matière, en effet l'objectif était alors de rendre buvables, voir appréciables, des alcools de contrebande de piètre qualité si ce n’est franchement infâmes...
Depuis une abondante littérature traite du sujet, qui recouvre aussi bien des écrits professionnels, des livres de recettes que des documents relatifs à leur histoire, à leur dimension sociale, festive voire insolite.
En en qui concerne la liqueur des Pères Chartreux, des traités de la fin du XIXème siècle mentionnent des recettes à base de chartreuse et documents publicitaires de l’entre-deux-guerres en évoquent plusieurs :

 

 
Cocktails à base de chartreuse
La chartreuse, par nature, se prête volontiers à ce genre de mélange, et elle offre de vastes possibilités dans ce champ de par la complexité de sa composition, la subtilité de ses saveurs et de son goût caractéristique, herbeux et épicés . En outre la chartreuse peut aussi servir à colorer une préparation.
Chartreuses vertes et jaunes entrent dans la composition de nombreux cocktails et, s’il est un mélange qui apparaît comme consubstantiel à cette liqueur, c’est bien entendu l’épiscopale (voir article), assemblage de jaune et de verte dont les proportions de ses composantes peuvent varier.
Désormais sur la contre-étiquette de chartreuse figurent des idées de recettes de cocktails, ces dernières et celles que l’on trouve sur le site officiel constituent en quelque sorte les “classiques”. Mais ne serait-il pas dommage de s’y cantonner !?

 
Bientôt sur le blog des suggestions de préparations, d'ici là faites nous part de vos expériences personnelles et observations sur le sujet !

 
Voir aussi:

mardi 29 mars 2011

De la chartreuse sur scoop.it !

C'est ici que cela se passe : http://www.scoop.it/t/liqueur-chartreuse


Scoop.it est un site de curation et le principe consiste à regrouper des contenus (informations, images, vidéos etc.) pertinents sur un sujet donné. Cette page vient en complément du blog, pour rassembler des sources en rapport avec son sujet, pour approndir des articles, relayer des infos ou des actus...

Y-t-il des éléments que vous aimeriez y retrouver ? Des suggestions de liens ? Faites nous en part !

dimanche 13 mars 2011

Liqueur du 9ème centenaire

« La liqueur du 9ème centenaire a été spécialement réalisée pour commémorer l'anniversaire de la fondation de la Grande Chartreuse par Saint Bruno en 1084 ».
Un peu d'histoire...
Saint Bruno, natif de Cologne, est à l'époque chancelier de l'archevêque de Reims mais ce dernier indigne paie ses électeurs et Bruno le dénonce. A 52 ans, en juin 1084, il décide de vendre tout ce qu'il possède et part pour fonder ce qui sera l'ordre des Chartreux. Avec 6 amis qui partagent ses aspirations, ils arrivent dans le massif préalpin au nord de Grenoble, un site montagneux d'une sévérité vraiment farouche, le désert de chartreuse où les premières pierres fondatrice de la Grande Chartreuse sont posées.

La liqueur du 9ème centenaire aujourd'hui
Cette liqueur du 9ème centenaire prend sa place à part entière dans la gamme Chartreuse auprès de la jaune, de la verte, de la MOF, des VEP et de la 1605 verte. Titrant 47°, de couleur intermédiaire, elle est comme toujours, un succès des Pères Chartreux et est aujourd'hui décrite comme le fleuron de leur production. Comme la plupart de ces bouteilles elle est empreinte de mystères. En effet, ce titrage à 47° nous fait penser d'emblée à une épiscopale, ce qui à la dégustation ne paraît pas si certain, loin de là!
La présentation est caractéristique : la bouteille en relief est la copie de celle utilisée de 1840 à 1878 et sur l'étiquette le L de liqueur est enluminé. Elle « a les mêmes caractéristiques que la verte, mais plus douce ».
En l'an de grâce 1984
Pour les neuf cents ans de l'ordre, 1984 est une année commémorative marquée « par de nombreuses manifestations : concerts, expositions, réunions de groupe folkloriques, promenades guidées, marche - pélerinage entre Grenoble et Saint-Pierre-de-Chartreuse, colloque historique... témoignant de la permanence du rayonnement de l'Ordre des Chartreux sur le Dauphiné ».
A cette occasion les étiquettes des chartreuses jaunes et vertes de l'année sont marquées d'une sur-impression rouge « 9° centenaire Gde Chartreuse 1084-1984 », et apparemment rien ne différencie ces liqueurs de leurs semblables. Mais pouvait-on en rester là pour fêter les 900 ans de l'ordre ? La même année une nouvelle chartreuse voit le jour, la liqueur de 9ème centenaire avec sa présentation caractéristique.

Les différentes présentations
La liqueur de la 9ème centenaire, comme toutes les bouteilles de chartreuse au fil du temps, s'est vue opérer des changements, en terme de bouteilles, d'étiquettes, de bouchons, d'inscriptions... On en distingue plusieurs variantes avec des différences plus ou moins notables.
En 1984, l'étiquette mesure 10cm et le bas de la bouteille porte l'inscription en relief « IX CENTENAIRE ». En 1985, les années 1984 et 1985 disparaissent du haut de l'étiquette ainsi que de la cartouche en relief et jusqu'en 2001 l'étiquette ne fait plus que 8 cm.
A partir de 2001 et ce jusqu'en 2004, un talon apparaît pour commémorer le 9° centenaire de la mort de Saint Bruno en 1101. Ce talon représente les sept étoiles sur un fond bleu nuit. Une tradition de l'Ordre veut que Saint Hugues ait vu les sept ermites annoncés dans un songe sous l'apparence de sept étoiles. Depuis 2004, l'étiquette fait 6cm mais garde la même apparence et le même design.
La contre-étiquette nous conte l'origine de cette bouteille avec un retour au passé, à la mémoire de Saint-Bruno.

[Article rédigé par Manu, merci !] 
Voir aussi:

vendredi 25 février 2011

JP Morgan, la Chartreuse et la recette du Alamagoozlum Cocktail

John Pierpont Morgan (1837-1913) en plus d’avoir donné son nom à l’une des plus importantes banques d’affaires anglosaxonnes est aussi connu pour son goût des boissons alcoolisées et pour sa contribution à la palette des cocktails. On lui doit notamment l’Alamagoozlum, cocktail dont le nom semble aussi alambiqué que sa composition à base de 8 ingrédients dont de la chartreuse !

Ce cocktail est mentionné dans “The Gentleman’s Companion or Around the World with Jigger, Beaker and Flask” de Charles H. Baker de 1939 :
“J. Pierpont Morgan’s Alamagoozlum: the Personal Mix Credited to that Financier, Philanthropist & Banker of a Bygone Era.” 
Il en est aussi question dans le “Fine Art of Mixing Cocktails” de David A. Embury publié en 1948 ainsi que dans “Vintage Spirits and Forgotten Cocktails” de Ted Haigh.

De composition sophistiquée, l’Alamagoozlum intègre des ingrédients peu commnus pour certains (sirop de gomme arabique), relativement variés dont une dose importante de bitter et du blanc d’oeuf cru. A noter que selon les recettes on peut aussi bien utiliser de la chartreuse verte que de la jaune. On le décrit comme assez fort, à la texture intéressante, épaisse et douce, avec un arrière goût herbeux et épicé prononcé. En voici la composition :
  • ½ blanc d’oeuf
  • 60 ml de Genièvre
  • 60 ml d’eau
  • 45 ml de Rhum jamaïquain
  • 45 ml de Chartreuse jaune ou verte
  • 45 ml de sirop de gomme arabique
  • 15 ml de curaçao orange
  • 15 ml d’Angostura bitter
Comme l’indique l’étiquette ajoutée sur cette bouteille estampillée Dubonnet du XIXème sièce, cette chartreuse est issue de la cave de JP Morgan et fut plus tard destinée à ses amis en sa mémoire :

From the cellar of J. Pierpont Morgan 1837-1913 | A souvenir to his friends 1915 

lundi 14 février 2011

Mystérieuses mignonnettes

Les mignonnettes éveillent depuis des années la curiosité de nombreux collectionneurs, aussi bien par leur profusion que par leur variété. Elles font l’objet de convoitises tant leurs apparences (formes, étiquettes, contenances, matières, détails...) ont évolué au cours du temps et il est d’ailleurs parfois difficile de les dater avec précision. Leur valeur varie en fonction de leur âge, de leur état, de leurs caractéristiques et de leur rareté.

Historique des mignonnettes
Il faut remonter à la période Romaine (et oui !) pour voir apparaître les premières mignonnettes de vin, sous la forme à cette époque d’amphores miniatures. Celles-ci étaient envoyées par les négociants aux acheteurs afin qu’ils puissent goûter la marchandise. Elles ont donc à l’origine un but promotionnel.
Vers la fin du 19ème siècle, l’apparition des distilleries industrielles favorise la production de ces mini-bouteilles, qui comme leurs ancêtres, sont destinées principalement aux clients. Ce sont notamment les grandes marques de whisky, cognacs, liqueurs, porto et pastis qui vont se lancer dans ce type de format. Excepté leur contenance, les mignonnettes ont souvent la même forme et la même étiquette que les formats de base.

Par la suite, ces mini bouteilles vont très rapidement se diffuser comme par exemple dans les hôtels et les trains, passant ainsi de l’objet promotionnel à un objet de consommation, puis plus tard, à l’objet de collection ! (Pour info, un collectionneur de mignonnettes se nomme : “buticulamicrophiliste”. Facile à retenir, non ?). Le développement et la diffusion des mignonnettes est fulgurant durant la période 1950/1970. En effet, la plupart des producteurs (distilleries, marques, revendeurs, etc.) disposent de mignonnettes à leur nom. C’est donc au cours des années 70 que cet objet va susciter l’intérêt des collectionneurs et leur prix va subir une hausse durant cette période.

Contenance, aspect et datation
La contenance des mignonnettes oscillent entre 2 et 10 cl, parfois 20 cl. En ce qui concerne la liqueur de la Grande Chartreuse, les mignonnettes sont de 3 cl, sauf l’élixir Végétal dont deux formats existent : 8 et 10 cl. Ceci, vous l’aurez compris, le place donc dans la catégorie des mignonnettes ! Les bouteilles contenant entre 10 et 20 cl sont nommées quant à elles “Petites Bouteilles”, par exemple dans la gamme de chartreuse des années 1950, plus récemment pour de la VEP ou encore les Flasks.
En ce qui concerne l’aspect de ces petits bijoux, la matière dont ceux-ci sont réalisés, diffèrent selon la période, la marque, ou même l’occasion pour laquelle ils sont réalisés. Même si de nos jours, les mignonnettes sont principalement faites en verre, d’autres matières ont été utilisées telles que : porcelaine, cristal de Baccarat, barbotine, grès, argile, résine... Quant aux formes, elles sont toutes aussi variées : miniatures, fioles, amphores, cruchons, aiguières...

Je vous rassure, pour ce qui est de la chartreuse, toutes ont été fabriquées en verre, à l’image des bouteilles de liqueur ! J’en ai repéré de nombreuses variantes, notamment au niveau du goulot plus ou moins renflé selon les modèles. Il est parfois difficile de dater avec précision les mignonnettes. Cependant, certains éléments peuvent nous aider à leur donner un âge, particulièrement en observant les étiquettes comme les mentions légales, le pourcentage d’alcool (indiqué ou non), la fermeture (liège, capsule en étain ou bouchon à vis), etc... D’après nos renseignements, les plus vieilles mignonnettes de la liqueur des pères chartreux dateraient de l'entre-deux-guerres.


Conservation et consommation

Une des questions que beaucoup de personnes peuvent se poser est de savoir comment ces mignonnettes se conservent. Comme leur grande soeur, la protection à l’abri du soleil, de la chaleur et de l’humidité sont les principaux critères pour les garder en bon état. Avec le temps les miniatures peuvent subir une évaporation même si elles n’ont jamais été ouvertes, cette évaporation est souvent appelée la "part des anges”.
Les mignonnettes sont-elles consommables ? Je sais que pour nombreux collectionneurs, cette action est inenvisageable et demeure un sacrilège, mais en effet ces petits bijoux peuvent se consommer s'ils ont été bien conservés. A cette condition elles évoluent aussi avec l’âge, comme c’est le cas des formats plus traditionnels, et ne perderaient rien de leur potentiel dégustatif. J’ai personnellement vérifié cette affirmation en ouvrant récemment 2 miniatures de chartreuse : une voiron verte début des années 80, et une voiron jaune des années 70. Mon constat est simple : magnifique ! Elles n’ont rien perdu de leur saveur, bien au contraire.

Pour conclure, les mignonnettes restent des objets de collection et leur prix peut atteindre plus de 50/100 € pour des modèles anciens et/ou rares. Il est difficile de connaître l’apparition des premières mignonnettes de chartreuse et de savoir s’il en existent pour chaque modèle et chaque période. Nous sommes donc preneurs de toutes informations à ce sujet ! Photos bienvenues !

[Article rédigé par Vin's, merci !] 
Voir aussi: