dimanche 22 mai 2011

Chartreuse collection

Les photos ci-dessous parlent d’elles-mêmes. Elles proviennent de la collection d’un passionné, Marc, autour de la chartreuse. Celui-ci a accepté de répondre à nos questions au sujet de cette dernière afin de nous la présenter et nous l’en remercions vivement, d’autant plus que l’on n’a que rarement la chance de voir tant de pièces rares et que le propos est passionnant !


 « Il n'est pas simple de vous présenter rapidement ma collection : la passion pour la chartreuse a occupé les 10 ou 11 dernières années de ma vie d'une façon très envahissante et j'ai tellement d'anecdotes à ce sujet que même une discussion de plusieurs heures ne suffirait pas à approcher un semblant d'exhaustivité !

Ma passion a commencé à travers la passion du vin. J'étais avec un ami chez un ami vigneron chez lequel nous venions de faire un très grand repas. A la fin de celui-ci, le vigneron nous proposa un verre de chartreuse. J'ai refusé car mon goût ne me portait pas vers les alcools forts. Mais mon ami m'a convaincu d' essayer. Bien qu'il s'agissait alors d'une VEP verte, j'eus tout de suite un coup de foudre. Mon ami vigneron me dit alors qu'il fallait que je recherche des Tarragone en Espagne. Je m'y suis attelé et après des échecs sur la côte nord, j'ai décidé de passer mes vacances d'été à Tarragone. Depuis, je suis arrivé à infiltrer un milieu de collectionneurs grâce auxquels j'ai pu me procurer quelques bouteilles et objets de pub. J'avais un ami devenu très proche qui était aussi fou furieux que moi : il a aujourd'hui disparu, emporté par un cancer du poumon. Ce dernier avait une fibre historienne et il m'a beaucoup appris quant à la datation des bouteilles de Tarragone : il connaissait toutes les dates d'apparition des nouveaux modèles de bouteilles et d'étiquettes. Il était plus passionné par la publicité autour de cette liqueur que par les bouteilles elles-même...



Je n'ai aucune idée du nombre de pièces qui composent ma collection, ni du nombre de bouteilles qui évolue sans cesse au gré des achats et des consommations !

Pour moi, les plus belles pièces sont, au niveau des bouteilles françaises :
- la jaune et la demie jaune d'avant 1903
- les Fourvoirie 1935 verte et jaune
- les Fourvoirie des années 30-40 export USA jaune et verte où figure sur la double étiquette le nom liqueur à la place du classique "une Tarragone"
- le double magnum de verte des années 50
- la VEP 1953 commémorative du couronnement d'Elisabeth II
- les magnums vert et jaune des années 60
- la VEP verte 1964 dans une bouteille de 37.5 cl (j'ai acheté la même en jaune mais ne l'ai pas encore récupérée)

Pour les bouteilles espagnoles:
- la bouteille type 1910 en litre jaune
- les bouteilles avec le cartouche sablé export USA et importées par Batjer dans les années 20
- les bouteilles das années 30-40 importées par Schenley
- les Brandy car (équivalents de l'eau de vie de chartreuse en France, produits dans les années 40 à Tarragone suite à la pénurie de sucre), notamment le rarissime dulce réserve d'Alphonse XIII et la plus encore rarissime petite bouteille d'1/8 de litre.
- les bouteilles des années 40 et 50 avec toutes leurs variante (forme du goulot, capsule d'étain ou non, etc...)
- les flacons de poche appelés petacas en Espagne.
- la bouteille de dentifrice en 1 litre.


Au niveau des objets :
- le grand tableau sur verre peint à la main avec la bouteille de Tarragone des années 40. Cette magnifique pièce a été achetée à un antiquaire de Valence (Espagne) : elle était en décoration dans un restaurant de la région d'Alicante, propriété d'une ancienne gloire de la chanson espagnole des années 60 (une sorte de Dalida espagnole qui possède encore plusieurs restaurants dans cette région)
- la boule d'acier, véritable fantasme pour tous les collectionneurs et notamment les Espagnols chez lesquels, à Tarragone, deux exemplaires sont connus. La mienne n'a pas été fabriquée à Tarragone mais à Fourvoirie, sans doute avant l'expulsion.
- le fixé sous verre en excellent état avec la bouteille de Tarragone des années 10.
- le tableau provenant de la distillerie de Tarragone et acheté à un antiquaire de Tarragone par mon ami décédé qui me l'a offert. Ce tableau est très intéressant car ses diagrammes illustrent les productions de liqueur dans les 50 premières années de fonctionnement de la distillerie.. Cette pièce unique est entièrement peinte à la main et est un travail presqu'aussi minutieux qu'une enluminure.
- une tôle très grand format reprenant l'illustration de l'affiche de 1932 réalisée par Favre. Ce type de tôle était mis devant les devantures des magasins de vente de la liqueur, par exemple à Saint-Laurent-du-Pont.

Pour répondre à votre question sur les objets ou bouteilles qui me manquent et que je recherche, je citerais en premier lieu la Tarragone 1910 verte en bouteille ou demie-bouteille. Pour ce qui est des objets publicitaires, beaucoup manquent mais j'aime beaucoup les menus et il y a une série de 6 menus illustrés par Harry Eliott dont je ne possède que 2 exemplaires : je recherche donc les 4 manquants. Pour cela, je consulte quotidiennement les sites internet...


C'est vrai que ma maison ressemble à un musée mais je n'ai d'autre motivation que ma passion pour cette liqueur et je trouve que les vieilles publicités ont une âme particulière qui reflète bien l'époque à laquelle elles ont vu le jour. Tout ceci s'est fait naturellement au fil du temps.

Enfin, je bois peu mais régulièrement de la chartreuse, pourvu qu'elle soit bonne donc vieille... J'ai actuellement en cave une bouteille entamée il y a un mois de "Marseillaise" jaune époque 1921-29 : c'est grandissime. Sinon, j'ouvre régulièrement des "cumbre" jaune ou vertes, c'est-à-dire des Tarragone des années 50 et c'est tout aussi fabuleux. Ce qui m'impressionne souvent dans ces liqueurs, c'est ce qu'on pourrait appeler le "toucher de bouche" qui est une sensation extraordinaire mêlant une attaque merveilleusement puissante à une douceur et une longueur en bouche exceptionnelles. »
[Un grand merci à Marc !]

lundi 16 mai 2011

Différents modèles de liqueur du 9ème centenaire

La liqueur de la 9ème centenaire, comme toutes les bouteilles de chartreuse, s'est vue opérer des changements au fil du temps, en terme de bouteilles, d'étiquettes, de bouchons, d'inscriptions... On en distingue plusieurs variantes avec des différences plus ou moins notables.

Bouteille actuelle
Etiquette caractéristique de la Liqueur de 9ème centenaire" avec le "L" enluminé.
Capsule dorée et inscription en carmin.
Désormais l'année de mise en bouteille figure sur la contre-étiquette, mais il semble s'agir d'une évolution récente.


Modèle 2001 - 2004 commémoration de St Bruno
Talon bleu sous l'étiquette " Fondation de la Grande Chartreuse 1084 - 1984 Commémoration de Saint Bruno 1101 - 2001"
Capsule metallique bleu et vert .
Au cours de cette période la boite en carton est aussi de couleur bleue.


Modèle 1985
Etiquette de 10 cm de hauteur.
Dispartition de l'insciption en relief IX CENTENAIRE et il n'est plus mention des années 1084 et 1984 sur la cartouche en relief et en haut de l'étiquette.
Après 1985, l'étiquette est moins haute, 8 cm.


Modèle 1984
Contenance de 75cl (contre 70cl par la suite).
Etiquette de 10 cm de hauteur.
Mention des années 1084 - 1984 sur le haut de l'étiquette.
Ces deux années figurent aussi sur la cartouche en relief "GDE CHARTREUSE" surmontée du symbole de chartreux, le globe crucifère et les 7 étoiles.
Au bas de la bouteille inscription "IX CENTENAIRE" en relief.


En 1984 des étiquettes de chartreuses jaunes et vertes sont marquées d'une sur-impression rouge « 9° centenaire Gde Chartreuse 1084-1984 ».
(Merci à Manu et Rodolphe)

Voir aussi :

mercredi 27 avril 2011

8 recettes de cocktails à la chartreuse


Chartreuse Smash
  2 parts de chartreuse jaune
  4 tranches de citron
  8 feuilles de menthe
Piloner sommairement citron et menthe, ajouter chartreuse et glace, shaker vivement. Servir avec de la glace pilée et garnir d’une pousse de menthe fraîche. A la votre !

The Widow’s Kiss
  1 ½ part de calvados
  ¾ part de chartreuse
  ¾ part de bénédictine
  2 traits d’angostura bitters
La recette est évoquée dans Modern American Drink de George Kappeler paru en 1895.

Tahiti
  ½ part de gin
  ½ part de jus de citron pressé
  2 parts de chartreuse
Doubler avec du champagne brut
Source : porte-clé promotionnel

Yellow Parrot
  ⅓ d’absinthe
  ⅓ de chartreuse jaune
  ⅓ de Brady abricot
Quel plumage coloré !

The Last Word
  ¾ part chartreuse verte
  ¾ part de gin
  ¾ part de marasquin (ou liqueur maraschino) ¾ part de jus de citron frais
Combiner les ingrédients à de la glace dans le shaker et aux offices ! Garnir d’une cerise, de maraschino idéalement... M’en donnerez-vous des nouvelles ?

Purgatory
  2 ½ parts de rye whiskey
  ¾ part de chartreuse verte
  ¾ part de bénédictine
Garnir d’un zeste de citron.

Red Lion
  ½ part de liqueur de cassis
  4 traits de chartreuse jaune
  2 traits d’absinthe
  1 part de scotch whisky
Un peu de glace pilée, frapper fortement, servir le lion rouge !
Source : “American bar - Recette des boissons américaines et anglaises” de Franck P. Newman, 1904

Royal punch
  200 grammes de sucre en poudre
  ½ litre d’eau pour fondre le sucre
  le jus de 2 oranges et 2 citrons
  ¼ litre de curaçao orange
  ½ litre de thé froid très fort
  3 verres à madère de chartreuse jaune
  3 verres à madère de rhum
  500 grammes de fruits frais (cerises, fraises des bois, groseilles, framboises...)
Mettre le tout à rafraîchir dans un saladier et, au moment de servir, verser 3 bouteilles de champagne brut. (recette pour 20 personnes)
Source : “American bar - Recette des boissons américaines et anglaises” de Franck P. Newman, 1904

Voir aussi :

mardi 12 avril 2011

Cocktails & Chartreuse

Les cocktails. Peut-on imaginer candidate plus adaptée à ce genre d’exercice que la chartreuse, “symphonie de plantes” ?

 
The Art of Mixing
La Chartreuse est le fruit d’une recherche, d’une combinaison d’ingrédients, d’un assemblage de saveurs, visant à obtenir un ensemble harmonieux qui combine les propriétés des éléments qui la compose... Le parallèle apparaît clairement avec la démarche qui guide la réalisation d’un cocktail, mêlant divers ingrédients, boissons alcoolisées et éventuellement autres produits. C’est la recherche d’une complémentarité harmonieuse, d’une nouvelle saveur née de la combinaisons d’éléments aromatiques distincts....
La préparation de cocktails revêt une dimension créative, où inventivité et imagination sont de mise, puisqu’il s’agit de concevoir un recette en travaillant une palette quasi illimitée d'ingrédients. C’est un exercice reposant sur un certain nombre d’instruments  et de techniques, et régie en partie par des codes culturels et parfois professionnels.

 
Bref aperçu de l’histoire des cocktails
Il s’agit d’une pratique ancienne, les cocktails se seraient répandus en Angleterre et aux Etats-Unis au début du XIXème siècle. L’épisode de la prohibition aux Etats-Unis a contribué à développer et à enrichir les pratiques en la matière, en effet l'objectif était alors de rendre buvables, voir appréciables, des alcools de contrebande de piètre qualité si ce n’est franchement infâmes...
Depuis une abondante littérature traite du sujet, qui recouvre aussi bien des écrits professionnels, des livres de recettes que des documents relatifs à leur histoire, à leur dimension sociale, festive voire insolite.
En en qui concerne la liqueur des Pères Chartreux, des traités de la fin du XIXème siècle mentionnent des recettes à base de chartreuse et documents publicitaires de l’entre-deux-guerres en évoquent plusieurs :

 

 
Cocktails à base de chartreuse
La chartreuse, par nature, se prête volontiers à ce genre de mélange, et elle offre de vastes possibilités dans ce champ de par la complexité de sa composition, la subtilité de ses saveurs et de son goût caractéristique, herbeux et épicés . En outre la chartreuse peut aussi servir à colorer une préparation.
Chartreuses vertes et jaunes entrent dans la composition de nombreux cocktails et, s’il est un mélange qui apparaît comme consubstantiel à cette liqueur, c’est bien entendu l’épiscopale (voir article), assemblage de jaune et de verte dont les proportions de ses composantes peuvent varier.
Désormais sur la contre-étiquette de chartreuse figurent des idées de recettes de cocktails, ces dernières et celles que l’on trouve sur le site officiel constituent en quelque sorte les “classiques”. Mais ne serait-il pas dommage de s’y cantonner !?

 
Bientôt sur le blog des suggestions de préparations, d'ici là faites nous part de vos expériences personnelles et observations sur le sujet !

 
Voir aussi:

mardi 29 mars 2011

De la chartreuse sur scoop.it !

C'est ici que cela se passe : http://www.scoop.it/t/liqueur-chartreuse


Scoop.it est un site de curation et le principe consiste à regrouper des contenus (informations, images, vidéos etc.) pertinents sur un sujet donné. Cette page vient en complément du blog, pour rassembler des sources en rapport avec son sujet, pour approndir des articles, relayer des infos ou des actus...

Y-t-il des éléments que vous aimeriez y retrouver ? Des suggestions de liens ? Faites nous en part !

dimanche 13 mars 2011

Liqueur du 9ème centenaire

« La liqueur du 9ème centenaire a été spécialement réalisée pour commémorer l'anniversaire de la fondation de la Grande Chartreuse par Saint Bruno en 1084 ».
Un peu d'histoire...
Saint Bruno, natif de Cologne, est à l'époque chancelier de l'archevêque de Reims mais ce dernier indigne paie ses électeurs et Bruno le dénonce. A 52 ans, en juin 1084, il décide de vendre tout ce qu'il possède et part pour fonder ce qui sera l'ordre des Chartreux. Avec 6 amis qui partagent ses aspirations, ils arrivent dans le massif préalpin au nord de Grenoble, un site montagneux d'une sévérité vraiment farouche, le désert de chartreuse où les premières pierres fondatrice de la Grande Chartreuse sont posées.

La liqueur du 9ème centenaire aujourd'hui
Cette liqueur du 9ème centenaire prend sa place à part entière dans la gamme Chartreuse auprès de la jaune, de la verte, de la MOF, des VEP et de la 1605 verte. Titrant 47°, de couleur intermédiaire, elle est comme toujours, un succès des Pères Chartreux et est aujourd'hui décrite comme le fleuron de leur production. Comme la plupart de ces bouteilles elle est empreinte de mystères. En effet, ce titrage à 47° nous fait penser d'emblée à une épiscopale, ce qui à la dégustation ne paraît pas si certain, loin de là!
La présentation est caractéristique : la bouteille en relief est la copie de celle utilisée de 1840 à 1878 et sur l'étiquette le L de liqueur est enluminé. Elle « a les mêmes caractéristiques que la verte, mais plus douce ».
En l'an de grâce 1984
Pour les neuf cents ans de l'ordre, 1984 est une année commémorative marquée « par de nombreuses manifestations : concerts, expositions, réunions de groupe folkloriques, promenades guidées, marche - pélerinage entre Grenoble et Saint-Pierre-de-Chartreuse, colloque historique... témoignant de la permanence du rayonnement de l'Ordre des Chartreux sur le Dauphiné ».
A cette occasion les étiquettes des chartreuses jaunes et vertes de l'année sont marquées d'une sur-impression rouge « 9° centenaire Gde Chartreuse 1084-1984 », et apparemment rien ne différencie ces liqueurs de leurs semblables. Mais pouvait-on en rester là pour fêter les 900 ans de l'ordre ? La même année une nouvelle chartreuse voit le jour, la liqueur de 9ème centenaire avec sa présentation caractéristique.

Les différentes présentations
La liqueur de la 9ème centenaire, comme toutes les bouteilles de chartreuse au fil du temps, s'est vue opérer des changements, en terme de bouteilles, d'étiquettes, de bouchons, d'inscriptions... On en distingue plusieurs variantes avec des différences plus ou moins notables.
En 1984, l'étiquette mesure 10cm et le bas de la bouteille porte l'inscription en relief « IX CENTENAIRE ». En 1985, les années 1984 et 1985 disparaissent du haut de l'étiquette ainsi que de la cartouche en relief et jusqu'en 2001 l'étiquette ne fait plus que 8 cm.
A partir de 2001 et ce jusqu'en 2004, un talon apparaît pour commémorer le 9° centenaire de la mort de Saint Bruno en 1101. Ce talon représente les sept étoiles sur un fond bleu nuit. Une tradition de l'Ordre veut que Saint Hugues ait vu les sept ermites annoncés dans un songe sous l'apparence de sept étoiles. Depuis 2004, l'étiquette fait 6cm mais garde la même apparence et le même design.
La contre-étiquette nous conte l'origine de cette bouteille avec un retour au passé, à la mémoire de Saint-Bruno.

[Article rédigé par Manu, merci !] 
Voir aussi:

vendredi 25 février 2011

JP Morgan, la Chartreuse et la recette du Alamagoozlum Cocktail

John Pierpont Morgan (1837-1913) en plus d’avoir donné son nom à l’une des plus importantes banques d’affaires anglosaxonnes est aussi connu pour son goût des boissons alcoolisées et pour sa contribution à la palette des cocktails. On lui doit notamment l’Alamagoozlum, cocktail dont le nom semble aussi alambiqué que sa composition à base de 8 ingrédients dont de la chartreuse !

Ce cocktail est mentionné dans “The Gentleman’s Companion or Around the World with Jigger, Beaker and Flask” de Charles H. Baker de 1939 :
“J. Pierpont Morgan’s Alamagoozlum: the Personal Mix Credited to that Financier, Philanthropist & Banker of a Bygone Era.” 
Il en est aussi question dans le “Fine Art of Mixing Cocktails” de David A. Embury publié en 1948 ainsi que dans “Vintage Spirits and Forgotten Cocktails” de Ted Haigh.

De composition sophistiquée, l’Alamagoozlum intègre des ingrédients peu commnus pour certains (sirop de gomme arabique), relativement variés dont une dose importante de bitter et du blanc d’oeuf cru. A noter que selon les recettes on peut aussi bien utiliser de la chartreuse verte que de la jaune. On le décrit comme assez fort, à la texture intéressante, épaisse et douce, avec un arrière goût herbeux et épicé prononcé. En voici la composition :
  • ½ blanc d’oeuf
  • 60 ml de Genièvre
  • 60 ml d’eau
  • 45 ml de Rhum jamaïquain
  • 45 ml de Chartreuse jaune ou verte
  • 45 ml de sirop de gomme arabique
  • 15 ml de curaçao orange
  • 15 ml d’Angostura bitter
Comme l’indique l’étiquette ajoutée sur cette bouteille estampillée Dubonnet du XIXème sièce, cette chartreuse est issue de la cave de JP Morgan et fut plus tard destinée à ses amis en sa mémoire :

From the cellar of J. Pierpont Morgan 1837-1913 | A souvenir to his friends 1915