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Scoop.it est un site de curation et le principe consiste à regrouper des contenus (informations, images, vidéos etc.) pertinents sur un sujet donné. Cette page vient en complément du blog, pour rassembler des sources en rapport avec son sujet, pour approndir des articles, relayer des infos ou des actus...
Y-t-il des éléments que vous aimeriez y retrouver ? Des suggestions de liens ? Faites nous en part !
mardi 29 mars 2011
dimanche 13 mars 2011
Liqueur du 9ème centenaire
« La liqueur du 9ème centenaire a été spécialement réalisée pour commémorer l'anniversaire de la fondation de la Grande Chartreuse par Saint Bruno en 1084 ».
Un peu d'histoire...
Saint Bruno, natif de Cologne, est à l'époque chancelier de l'archevêque de Reims mais ce dernier indigne paie ses électeurs et Bruno le dénonce. A 52 ans, en juin 1084, il décide de vendre tout ce qu'il possède et part pour fonder ce qui sera l'ordre des Chartreux. Avec 6 amis qui partagent ses aspirations, ils arrivent dans le massif préalpin au nord de Grenoble, un site montagneux d'une sévérité vraiment farouche, le désert de chartreuse où les premières pierres fondatrice de la Grande Chartreuse sont posées.
La liqueur du 9ème centenaire aujourd'hui
Cette liqueur du 9ème centenaire prend sa place à part entière dans la gamme Chartreuse auprès de la jaune, de la verte, de la MOF, des VEP et de la 1605 verte. Titrant 47°, de couleur intermédiaire, elle est comme toujours, un succès des Pères Chartreux et est aujourd'hui décrite comme le fleuron de leur production. Comme la plupart de ces bouteilles elle est empreinte de mystères. En effet, ce titrage à 47° nous fait penser d'emblée à une épiscopale, ce qui à la dégustation ne paraît pas si certain, loin de là!
La présentation est caractéristique : la bouteille en relief est la copie de celle utilisée de 1840 à 1878 et sur l'étiquette le L de liqueur est enluminé. Elle « a les mêmes caractéristiques que la verte, mais plus douce ».
En l'an de grâce 1984
Pour les neuf cents ans de l'ordre, 1984 est une année commémorative marquée « par de nombreuses manifestations : concerts, expositions, réunions de groupe folkloriques, promenades guidées, marche - pélerinage entre Grenoble et Saint-Pierre-de-Chartreuse, colloque historique... témoignant de la permanence du rayonnement de l'Ordre des Chartreux sur le Dauphiné ».
A cette occasion les étiquettes des chartreuses jaunes et vertes de l'année sont marquées d'une sur-impression rouge « 9° centenaire Gde Chartreuse 1084-1984 », et apparemment rien ne différencie ces liqueurs de leurs semblables. Mais pouvait-on en rester là pour fêter les 900 ans de l'ordre ? La même année une nouvelle chartreuse voit le jour, la liqueur de 9ème centenaire avec sa présentation caractéristique.
Les différentes présentations
La liqueur de la 9ème centenaire, comme toutes les bouteilles de chartreuse au fil du temps, s'est vue opérer des changements, en terme de bouteilles, d'étiquettes, de bouchons, d'inscriptions... On en distingue plusieurs variantes avec des différences plus ou moins notables.
En 1984, l'étiquette mesure 10cm et le bas de la bouteille porte l'inscription en relief « IX CENTENAIRE ». En 1985, les années 1984 et 1985 disparaissent du haut de l'étiquette ainsi que de la cartouche en relief et jusqu'en 2001 l'étiquette ne fait plus que 8 cm.
A partir de 2001 et ce jusqu'en 2004, un talon apparaît pour commémorer le 9° centenaire de la mort de Saint Bruno en 1101. Ce talon représente les sept étoiles sur un fond bleu nuit. Une tradition de l'Ordre veut que Saint Hugues ait vu les sept ermites annoncés dans un songe sous l'apparence de sept étoiles. Depuis 2004, l'étiquette fait 6cm mais garde la même apparence et le même design.
La contre-étiquette nous conte l'origine de cette bouteille avec un retour au passé, à la mémoire de Saint-Bruno.
Un peu d'histoire...
Saint Bruno, natif de Cologne, est à l'époque chancelier de l'archevêque de Reims mais ce dernier indigne paie ses électeurs et Bruno le dénonce. A 52 ans, en juin 1084, il décide de vendre tout ce qu'il possède et part pour fonder ce qui sera l'ordre des Chartreux. Avec 6 amis qui partagent ses aspirations, ils arrivent dans le massif préalpin au nord de Grenoble, un site montagneux d'une sévérité vraiment farouche, le désert de chartreuse où les premières pierres fondatrice de la Grande Chartreuse sont posées.
La liqueur du 9ème centenaire aujourd'hui
Cette liqueur du 9ème centenaire prend sa place à part entière dans la gamme Chartreuse auprès de la jaune, de la verte, de la MOF, des VEP et de la 1605 verte. Titrant 47°, de couleur intermédiaire, elle est comme toujours, un succès des Pères Chartreux et est aujourd'hui décrite comme le fleuron de leur production. Comme la plupart de ces bouteilles elle est empreinte de mystères. En effet, ce titrage à 47° nous fait penser d'emblée à une épiscopale, ce qui à la dégustation ne paraît pas si certain, loin de là!
La présentation est caractéristique : la bouteille en relief est la copie de celle utilisée de 1840 à 1878 et sur l'étiquette le L de liqueur est enluminé. Elle « a les mêmes caractéristiques que la verte, mais plus douce ».
En l'an de grâce 1984
Pour les neuf cents ans de l'ordre, 1984 est une année commémorative marquée « par de nombreuses manifestations : concerts, expositions, réunions de groupe folkloriques, promenades guidées, marche - pélerinage entre Grenoble et Saint-Pierre-de-Chartreuse, colloque historique... témoignant de la permanence du rayonnement de l'Ordre des Chartreux sur le Dauphiné ».
A cette occasion les étiquettes des chartreuses jaunes et vertes de l'année sont marquées d'une sur-impression rouge « 9° centenaire Gde Chartreuse 1084-1984 », et apparemment rien ne différencie ces liqueurs de leurs semblables. Mais pouvait-on en rester là pour fêter les 900 ans de l'ordre ? La même année une nouvelle chartreuse voit le jour, la liqueur de 9ème centenaire avec sa présentation caractéristique.
Les différentes présentations
La liqueur de la 9ème centenaire, comme toutes les bouteilles de chartreuse au fil du temps, s'est vue opérer des changements, en terme de bouteilles, d'étiquettes, de bouchons, d'inscriptions... On en distingue plusieurs variantes avec des différences plus ou moins notables.
En 1984, l'étiquette mesure 10cm et le bas de la bouteille porte l'inscription en relief « IX CENTENAIRE ». En 1985, les années 1984 et 1985 disparaissent du haut de l'étiquette ainsi que de la cartouche en relief et jusqu'en 2001 l'étiquette ne fait plus que 8 cm.
A partir de 2001 et ce jusqu'en 2004, un talon apparaît pour commémorer le 9° centenaire de la mort de Saint Bruno en 1101. Ce talon représente les sept étoiles sur un fond bleu nuit. Une tradition de l'Ordre veut que Saint Hugues ait vu les sept ermites annoncés dans un songe sous l'apparence de sept étoiles. Depuis 2004, l'étiquette fait 6cm mais garde la même apparence et le même design.
La contre-étiquette nous conte l'origine de cette bouteille avec un retour au passé, à la mémoire de Saint-Bruno.
[Article rédigé par Manu, merci !]
Voir aussi:
vendredi 25 février 2011
JP Morgan, la Chartreuse et la recette du Alamagoozlum Cocktail
John Pierpont Morgan (1837-1913) en plus d’avoir donné son nom à l’une des plus importantes banques d’affaires anglosaxonnes est aussi connu pour son goût des boissons alcoolisées et pour sa contribution à la palette des cocktails. On lui doit notamment l’Alamagoozlum, cocktail dont le nom semble aussi alambiqué que sa composition à base de 8 ingrédients dont de la chartreuse !
Ce cocktail est mentionné dans “The Gentleman’s Companion or Around the World with Jigger, Beaker and Flask” de Charles H. Baker de 1939 :
De composition sophistiquée, l’Alamagoozlum intègre des ingrédients peu commnus pour certains (sirop de gomme arabique), relativement variés dont une dose importante de bitter et du blanc d’oeuf cru. A noter que selon les recettes on peut aussi bien utiliser de la chartreuse verte que de la jaune. On le décrit comme assez fort, à la texture intéressante, épaisse et douce, avec un arrière goût herbeux et épicé prononcé. En voici la composition :
Ce cocktail est mentionné dans “The Gentleman’s Companion or Around the World with Jigger, Beaker and Flask” de Charles H. Baker de 1939 :
“J. Pierpont Morgan’s Alamagoozlum: the Personal Mix Credited to that Financier, Philanthropist & Banker of a Bygone Era.”Il en est aussi question dans le “Fine Art of Mixing Cocktails” de David A. Embury publié en 1948 ainsi que dans “Vintage Spirits and Forgotten Cocktails” de Ted Haigh.
De composition sophistiquée, l’Alamagoozlum intègre des ingrédients peu commnus pour certains (sirop de gomme arabique), relativement variés dont une dose importante de bitter et du blanc d’oeuf cru. A noter que selon les recettes on peut aussi bien utiliser de la chartreuse verte que de la jaune. On le décrit comme assez fort, à la texture intéressante, épaisse et douce, avec un arrière goût herbeux et épicé prononcé. En voici la composition :
- ½ blanc d’oeuf
- 60 ml de Genièvre
- 60 ml d’eau
- 45 ml de Rhum jamaïquain
- 45 ml de Chartreuse jaune ou verte
- 45 ml de sirop de gomme arabique
- 15 ml de curaçao orange
- 15 ml d’Angostura bitter
From the cellar of J. Pierpont Morgan 1837-1913 | A souvenir to his friends 1915 |
lundi 14 février 2011
Mystérieuses mignonnettes
Les mignonnettes éveillent depuis des années la curiosité de nombreux collectionneurs, aussi bien par leur profusion que par leur variété. Elles font l’objet de convoitises tant leurs apparences (formes, étiquettes, contenances, matières, détails...) ont évolué au cours du temps et il est d’ailleurs parfois difficile de les dater avec précision. Leur valeur varie en fonction de leur âge, de leur état, de leurs caractéristiques et de leur rareté.
Historique des mignonnettes
Il faut remonter à la période Romaine (et oui !) pour voir apparaître les premières mignonnettes de vin, sous la forme à cette époque d’amphores miniatures. Celles-ci étaient envoyées par les négociants aux acheteurs afin qu’ils puissent goûter la marchandise. Elles ont donc à l’origine un but promotionnel.
Vers la fin du 19ème siècle, l’apparition des distilleries industrielles favorise la production de ces mini-bouteilles, qui comme leurs ancêtres, sont destinées principalement aux clients. Ce sont notamment les grandes marques de whisky, cognacs, liqueurs, porto et pastis qui vont se lancer dans ce type de format. Excepté leur contenance, les mignonnettes ont souvent la même forme et la même étiquette que les formats de base.
Par la suite, ces mini bouteilles vont très rapidement se diffuser comme par exemple dans les hôtels et les trains, passant ainsi de l’objet promotionnel à un objet de consommation, puis plus tard, à l’objet de collection ! (Pour info, un collectionneur de mignonnettes se nomme : “buticulamicrophiliste”. Facile à retenir, non ?). Le développement et la diffusion des mignonnettes est fulgurant durant la période 1950/1970. En effet, la plupart des producteurs (distilleries, marques, revendeurs, etc.) disposent de mignonnettes à leur nom. C’est donc au cours des années 70 que cet objet va susciter l’intérêt des collectionneurs et leur prix va subir une hausse durant cette période.
Contenance, aspect et datation
La contenance des mignonnettes oscillent entre 2 et 10 cl, parfois 20 cl. En ce qui concerne la liqueur de la Grande Chartreuse, les mignonnettes sont de 3 cl, sauf l’élixir Végétal dont deux formats existent : 8 et 10 cl. Ceci, vous l’aurez compris, le place donc dans la catégorie des mignonnettes ! Les bouteilles contenant entre 10 et 20 cl sont nommées quant à elles “Petites Bouteilles”, par exemple dans la gamme de chartreuse des années 1950, plus récemment pour de la VEP ou encore les Flasks.
En ce qui concerne l’aspect de ces petits bijoux, la matière dont ceux-ci sont réalisés, diffèrent selon la période, la marque, ou même l’occasion pour laquelle ils sont réalisés. Même si de nos jours, les mignonnettes sont principalement faites en verre, d’autres matières ont été utilisées telles que : porcelaine, cristal de Baccarat, barbotine, grès, argile, résine... Quant aux formes, elles sont toutes aussi variées : miniatures, fioles, amphores, cruchons, aiguières...
Je vous rassure, pour ce qui est de la chartreuse, toutes ont été fabriquées en verre, à l’image des bouteilles de liqueur ! J’en ai repéré de nombreuses variantes, notamment au niveau du goulot plus ou moins renflé selon les modèles. Il est parfois difficile de dater avec précision les mignonnettes. Cependant, certains éléments peuvent nous aider à leur donner un âge, particulièrement en observant les étiquettes comme les mentions légales, le pourcentage d’alcool (indiqué ou non), la fermeture (liège, capsule en étain ou bouchon à vis), etc... D’après nos renseignements, les plus vieilles mignonnettes de la liqueur des pères chartreux dateraient de l'entre-deux-guerres.
Conservation et consommation
Une des questions que beaucoup de personnes peuvent se poser est de savoir comment ces mignonnettes se conservent. Comme leur grande soeur, la protection à l’abri du soleil, de la chaleur et de l’humidité sont les principaux critères pour les garder en bon état. Avec le temps les miniatures peuvent subir une évaporation même si elles n’ont jamais été ouvertes, cette évaporation est souvent appelée la "part des anges”.
Les mignonnettes sont-elles consommables ? Je sais que pour nombreux collectionneurs, cette action est inenvisageable et demeure un sacrilège, mais en effet ces petits bijoux peuvent se consommer s'ils ont été bien conservés. A cette condition elles évoluent aussi avec l’âge, comme c’est le cas des formats plus traditionnels, et ne perderaient rien de leur potentiel dégustatif. J’ai personnellement vérifié cette affirmation en ouvrant récemment 2 miniatures de chartreuse : une voiron verte début des années 80, et une voiron jaune des années 70. Mon constat est simple : magnifique ! Elles n’ont rien perdu de leur saveur, bien au contraire.
Pour conclure, les mignonnettes restent des objets de collection et leur prix peut atteindre plus de 50/100 € pour des modèles anciens et/ou rares. Il est difficile de connaître l’apparition des premières mignonnettes de chartreuse et de savoir s’il en existent pour chaque modèle et chaque période. Nous sommes donc preneurs de toutes informations à ce sujet ! Photos bienvenues !
[Article rédigé par Vin's, merci !]
Voir aussi:samedi 29 janvier 2011
Cabinet de curiosités Chartreuse
En lien avec le blog, nous vous annonçons l’ouverture d’une galerie d’images regroupant divers photos relatives à la Chartreuse et si possible "avec un certain goût pour l'hétéroclisme et l'inédit" ! Découvrez le Cabinet de curiosités de la Chartreuse !
Objets promotionnels, bouteilles, publicités, produits dérivés, documents anciens en rapport avec la chartreuse... qu'ils soient peu courants, rares, esthétiques ou tout simplement marrants !
Des ajouts auront lieu de façon périodique. Clichés insolites ou détails incongrus bienvenus ! N'hésitez surtout pas à nous faire part de vos photos...
… et un grand MERCI à tout ceux qui ont contribué à cette galerie.
Objets promotionnels, bouteilles, publicités, produits dérivés, documents anciens en rapport avec la chartreuse... qu'ils soient peu courants, rares, esthétiques ou tout simplement marrants !
Des ajouts auront lieu de façon périodique. Clichés insolites ou détails incongrus bienvenus ! N'hésitez surtout pas à nous faire part de vos photos...
… et un grand MERCI à tout ceux qui ont contribué à cette galerie.
Les dernières photos ajoutées à la galerie.
mercredi 19 janvier 2011
Anciens dépliants d'Elixir Végétal
Conditionné dans son étui protecteur en bois, le flacon d'Elixir Végétal de la Grande-Chartreuse est traditionnellement accompagné d'un dépliant qui en rappelle l'histoire, les vertus et les façons de le consommer. Bien entendu ces derniers ont évolué au fils des présentations successives du produit et des circonstances. En voici un certain nombre d'illustrations.
Le dépliant suivant précise ces conditions et mentionne en outre "Le transvasement est interdit (Loi du 24/09/1941 sur l'étiquettage)". Ces éléments figurent directement sur le document lui-même en non plus sur un coupon et outre l'étuis, la qualité du papier et le contenu du dépliant ont été affectés par le conflit. Les Pères Chartreux ont regagné le monastère de la Grande Chartreuse en 1940.
Ce dernier dépliant date a priori de la fin des années 1960.
Voir aussi :
Les deux premiers datent de la seconde guerre mondiale, respectivement de 1939 et de 1944 (du fait des rationnements liés aux conflits la bouteille est protégée par un étui cylindrique de carton rigide). A noter que les deux mentionnent la datent de 1607 et non 1605.
Celui de 1939 est accompagné d'un coupon précisant : "Pour nous permettre de continuer à vous approvisionner d'Elixir, rapportez ce flacon vide à votre fournisseur en le priant de le faire suivre à - Grande Chartreuse, Voiron (Isère) - avec ceux qu'il aura regroupé."
Voir aussi :
mardi 28 décembre 2010
Une nouvelle cuvée spéciale : la Reine des liqueurs
La Reine des liqueurs est une cuvée spéciale de Chartreuse Jaune titrant à 43° et limitée à 1440 bouteilles numérotées.
A la fin du 19ème siècle la Chartreuse Jaune était connue comme la «Reine des Liqueurs», tant elle faisait référence par sa qualité et en terme d’image de marque sur le segment des liqueurs monastiques, fort prisées alors. Voici ce que précise la contre-étiquette de cette nouvelle cuvée :
“Lorsque les Pères Chartreux mettent au point la Chartreuse Jaune, en 1838, celle-ci connaît rapidement un très grand succès. Digestive, plus douce que la Chartreuse Verte, elle s’impose à travers toute l’Europe, aidée en cela par les officiers de l’Armée des Alpes qui avaient su en apprécier toute la finesse et avaient promis aux Pères Chartreux de la faire connaître.A la fin du 19ème siècle la Chartreuse Jaune est sur toutes les grandes tables, jusqu’à la Cour de Russie où le Tsar Nicolas II l’apprécie particulièrement. C’est alors qu’elle acquière son surnom : « La Reine des Liqueurs »
Commercialisée en 2010, courant décembre, cette Chartreuse est conditionnée en bouteilles de 70cl, avec une contre étiquette spécifique et un coffret en bois. La bouteille, avec l’inscription Grande Chartreuse, le globe crucifère et les sept étoiles en relief, est similaire à celle utilisée pour la cuvée commémorative de 2003. Si le tirage est limité et les bouteilles numérotées, la distribution aussi semble restreinte, cantonnée aux cavistes des régions grenobloises et lyonnaises. A noter qu’elle n’est pas vendue à la boutique de Voiron, sur le lieu de production.
Quelle est la réelle spécificité de cette liqueur ? On peut tout d’abord noter que cette cuvée diffère de la Jaune traditionnelle par son degré d’alcool, 43° au lieu de 40°, comme c’était le cas avant 1973 pour la Jaune. L’abaissement du titrage avait été imposé par des considérations d’ordre fiscales et commerciales du fait de taxes règlementaires ; cette évolution des qualités du produit ayant bien entendu eu un impact sur les caractéristiques de la liqueur. D'âpres certains amateurs ces 43° degrés font de cette Reine des liqueurs une Chartreuse particulièrement adaptée à une conservation prolongée et avec un potentiel de vieillissement prometteur, au même titre que les Tecla Jaunes depuis 2009.
Enfin voici ce que stipule la contre étiquette :
“Cette Chartreuse Jaune, comme son illustre ancêtre , vous est proposée à son titrage d’origine, 43%. Cette cuvée 2010 a été réalisée par les Pères Chartreux, comme en 1838, selon la même recette et les mêmes procédés de distillation.”
Il s'agirait donc d'une Chartreuse Jaune au process de fabrication spécifique, inspirée des prémices de la production au 19ème siècle... Reste-t-il quelque chose à ajouter si ce n'est après en avoir dégusté un verre ?!
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